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Le Maroc, porte-voix de l’Afrique en Amérique latine et centrale

A la faveur d’une diplomatie proactive et agissante menée sous la conduite de SM le Roi Mohammed VI et adossée notamment à des actions parlementaires de plus en plus intenses, le Maroc a réussi lors des dernières années à renforcer ses relations avec plusieurs pays d’Amérique latine et centrale, à se positionner au sein de plusieurs institutions législatives de cette région et à s’ériger en porte-voix de l’Afrique dans cette partie du monde.

Cette dynamique avant-gardiste, enclenchée en 2004 par le Souverain à travers des visites dans plusieurs pays d’Amérique latine et qui s’est renforcée avec l’installation de plusieurs ambassadeurs dans la région, a permis au Royaume de diversifier ses relations et de raffermir ses liens avec divers groupements régionaux.

C’est ainsi que le Maroc est parvenu à obtenir un statut de membre observateur au sein du Parlement d’Amérique centrale (Parlacen), du parlement d’Amérique latine et des Caraïbes (Parlatino), du parlement andin (Parlandino) et du Système d’intégration d’Amérique centrale (Sica).

Ce statut permet au Maroc de participer aux réunions de ces groupements et de faire ainsi entendre non seulement sa voix mais aussi celle de toute l’Afrique, prolongement naturel et profondeur stratégique du Royaume.

Cette orientation stratégique émane de la profonde conviction de SM le Roi de développer les relations Sud-Sud et de diversifier les relations du Maroc.

« La coopération sud–sud que Nous appelons de nos vœux n’est pas un simple slogan ou un luxe politique superfétatoire. C’est plutôt une nécessité impérieuse, imposée par l’acuité et l’ampleur des défis qui se posent à nos pays. De fait, il est impossible de compter sur les formes traditionnelles de coopération, qui sont désormais incapables de répondre aux besoins croissants de nos peuples », avait souligné le Souverain lors de Son discours devant le 3ème Sommet du Forum Inde-Afrique en 2015.

Le nouveau positionnement du Maroc en Amérique latine et centrale a permis aussi de défendre la cause nationale, de jeter la lumière sur les derniers développements de la question du Sahara marocain et de souligner la pertinence du plan d’autonomie en tant que solution sérieuse, réaliste et crédible pour clore définitivement ce différend régional.

La présence en force du Royaume au sein des différents groupements législatifs dans cette région offre également l’occasion de faire entendre la voix de l’Afrique et de mettre en place un cadre de coopération idoine entre les deux continents pour coordonner les positions et discuter des problèmes auxquels fait face le continent.

La toute récente visite d’une forte délégation de la Chambre des conseillers, conduite par le président de la chambre haute du parlement, Enaam Mayara, au Panama s’inscrit dans le cadre de cette orientation stratégique du Royaume et a permis au Maroc de consolider davantage ses relations avec ces groupements législatifs et avec les pays de la région.

A l’occasion de cette visite, le Maroc a pris part au siège du Parlement Latino-américain et caribéen (Parlatino) à Panama City au 3ème Sommet du Forum parlementaire afro-latino-américain « AFROLAC ».

« Notre participation à cette réunion s’inscrit dans le cadre du renforcement des relations Sud-Sud et nous a permis de discuter de plusieurs questions, dont le développement économique et social, la lutte contre l’immigration irrégulière, le trafic des êtres humains et le trafic de drogue et les changements économiques », a affirmé  Mayara dans une déclaration à la MAP.

A cette occasion, Mayara s’est entretenu avec la ministre panaméenne des Affaires étrangères, Janaina Tewaney. Cet entretien a permis de mettre en avant l’importance particulière accordée par SM le Roi au renforcement des relations avec les pays d’Amérique latine et centrale et de souligner la nécessité de développer les relations entre le Maroc et le Panama.

Le parlement marocain est prêt à contribuer à ce processus de développement des relations bilatérales, a souligné Mayara lors de cet entretien.

Ces discussions ont été aussi l’occasion pour la ministre panaméenne d’exprimer l’importance des échanges de visites entre les deux pays et de saluer la position distinguée et les potentialités prometteuses du Royaume.

Toujours dans le cadre de la visite de travail de la délégation de la Chambre des conseillers au Panama, il a été procédé à l’inauguration de l’extension de l’espace de la Bibliothèque Roi Mohammed VI au siège du Parlement d’Amérique latine et des Caraïbes (Parlatino).

Ce nouvel espace a été inauguré en grande pompe par Mayara, la présidente du Parlatino, Silvia del Rosario Giacoppo, et la Première dame du Panama, Yazmín Colón de Cortizo, en présence d’un nombre important de parlementaires, d’ambassadeurs, de ministres, d’académiciens et de journalistes.

S’exprimant à cette occasion,  Mayara a indiqué que l’extension de cet espace, qui a été inauguré pour la première fois en 2022, vient concrétiser la volonté du Royaume d’approfondir ses relations avec le Parlatino.

« Cet espace constitue aussi un lien entre l’Afrique, le monde arabe et l’Amérique latine », a affirmé Mayara, formant le vœu de voir cette inauguration marquer le début d’une nouvelle ère dans le rapprochement et la coopération entre le Maroc et l’Amérique latine.

La délégation de la Chambre des conseillers a aussi pris part, à Panama City, à la session inaugurale de la 37ème assemblée ordinaire du Parlement latino-américain et caribéen (Parlatino).

Le président de la Chambre des conseillers a souligné à cette occasion que l’adhésion du Royaume au Parlatino en tant que membre observateur permanent reflète la conviction du Maroc de l’importance du rôle avant-gardiste joué par les groupements régionaux dans un monde en constante mutation.

Mayara a, en outre, relevé que cette réunion se tient dans une conjoncture internationale délicate marquée par les conséquences économiques et sociales de la pandémie du Covid-19.

« Face à ces défis, notre union et notre coopération sont plus que jamais nécessaires afin de faire entendre la voix de nos peuples au niveau de la communauté internationale, eu égard aux potentialités prometteuses dont regorgent nos régions », a noté Mayara, qui est également président de l’Association des Sénats, Shouras et Conseils équivalents d’Afrique et du monde arabe (ASSECAA).

A cet égard, il a mis en avant les potentialités économiques de l’Afrique et d’Amérique latine, ajoutant que ces ressources pourraient permettre aux deux régions de se positionner dans le monde post-Covid.

Le Royaume ne compte pas s’arrêter en si bon chemin et se projette déjà vers le futur à travers des actions concrètes qui auront à coup sûr un impact positif sur la consolidation de ses relations avec les pays d’Amérique latine et centrale.

C’est ainsi que le parlement marocain et le parlement d’Amérique centrale (Parlacen) ont signé, à Panama City, un accord de coopération dans les domaines de la migration, de la jeunesse et des droits de l’Homme. Signé par Mayara, au nom du parlement marocain, et par le président du Parlacen, Amado Cerrud Acevedo, cet accord porte sur la participation du Royaume à deux forums avec pour thématiques centrales la migration, la jeunesse et les droits de l’Homme et qui seront organisés en août prochain.

Le premier forum sur la jeunesse se tiendra au Honduras, tandis que le deuxième forum, prévu au Guatemala, se focalisera sur la migration et les droits de l’Homme.

« La forte présence du parlement marocain au sein des différents groupements législatifs en Amérique latine et Centrale a poussé les pays de la région à exprimer leur volonté de développer leurs relations avec le Maroc, eu égard à la stabilité, à la sécurité, au processus de développement et aux grands progrès que connaît le Royaume en matière de démocratie et de droits de l’Homme », a résumé le représentant permanent de la Chambre des conseillers auprès du Parlacen, Ahmed Lakhrif, dans une déclaration à la MAP.

« Le positionnement du Royaume en Amérique latine et centrale est une occasion de renforcer les relations aux niveaux économique, social et culturel avec les pays de cette partie du monde et de défendre la cause nationale à chaque réunion, forum et sommet dans cette région », a ajouté Lakhrif.

Dans un contexte mondial marqué par une multitude de défis, le Maroc a donc opté pour le renforcement des relations Sud-Sud et s’est érigé en porte-voix de tout un continent. Une aubaine pour l’Afrique et une lueur d’espoir dans un monde de plus en plus fragmenté.

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