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Corruption: Deux jours après son lancement, le numéro de la présidence du parquet mène à des arrestations

JUSTICE – Trois cas de corruption en flagrant délit et plusieurs arrestations. Lancé, lundi, par la présidence du ministère public, le numéro de téléphone: 0537718888 mis à disposition des citoyens pour dénoncer la corruption ou des abus semble connaître un franc-succès. En deux jours, le bilan réjouit la présidence du parquet qui annonce, dans un communiqué, trois cas de corruption pris la main dans le sac grâce aux dénonciations des citoyens.

Plusieurs personnes ont ainsi été appréhendées à Fès, Sidi Bennour et Inzegane. Sur la liste figurent des fonctionnaires et des intermédiaires qui ont été arrêtés en flagrant délit par la police judiciaire supervisée par les parquets concernés, indique la présidence du ministère public. Ces personnes ont été mises en garde à vue dans le cadre de l’enquête.

Au total, précise la même source, le centre d’appel de la présidence du ministère public a reçu, à ce jour (trois jours), 355 appels. Opérationnelle du lundi au vendredi de 8h30 à 16h30 et pendant le mois de ramadan de 9h à 15h, cette ligne représente un instrument citoyen dans la lutte contre la corruption et les abus. Il ne s’agit pas pour autant d’un numéro vert, mais chaque appel est facturé au tarif d’une communication locale. “Nous avons fait ce choix pour éviter que la ligne soit occupée par des appels qui ne sont pas sérieux”, avait déclaré, le jour du lancement, au HuffPost Maroc, le juge en charge de la mise en place de cette ligne téléphonique au sein de la présidence du ministère public, Abderrahman Ellamtouni.

En plus de la corruption, le citoyen est appelé à dénoncer l’abus de pouvoir, le détournement de fonds ou encore la dilapidation de deniers publics. Une équipe de cinq juges au sein de la présidence du ministère public sont en charge de traiter les dénonciations des citoyens. Une fois les données collectées, “le juge prend contact, par la suite, avec le procureur du roi dans la région concernée par les faits dénoncés et en coordination avec la police judiciaire, et un plan/piège se met en place pour arrêter la personne ou le fonctionnaire ayant demandé un-pot-de-vin en flagrant délit”, nous avait expliqué ce magistrat.

Pour sensibiliser les citoyens et les informer de la possibilité d’utiliser ce numéro de téléphone, la présidence du ministère public diffuse également un spot à la télévision et à la radio.

À son lancement, l’affluence était attendue. Selon le juge Abderrahman Ellamtouni, une centaine d’appels par jour ne laissait aucun doute sur la nécessité d’améliorer ce service par l’installation, bientôt, d’un rappel automatique des appels enregistrés par un répondeur.

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