Société

Les mesures gouvernementales destinées aux familles affectées par le séisme d’Al Haouz continuent de susciter des débats au sein des milieux associatifs

La question de l’aide et des mesures gouvernementales destinées aux familles affectées par le séisme d’Al Haouz continuent de susciter des débats au sein des milieux de défense des droits de l’homme et de la société civile dans les régions touchées, en raison de « la lenteur de la mise en œuvre, de l’injustice et de l’exclusion de certaines familles par les comités de recensement pour des raisons politiques et électorales étroites ».

De nombreux acteurs et militants notent la persistance de la détérioration des conditions sanitaires et éducatives dans les camps des victimes, en particulier dans les provinces de Chichaoua et d’Al Haouz, appelant à un soutien exceptionnel aux associations pour « poursuivre leur engagement dans les efforts de l’État pour atténuer les effets du séisme ».

Dans ce contexte, la coordination des victimes du séisme à Amizmiz dénonce la persistance de l’opacité et de la lenteur dans la manière dont les autorités concernées mettent en œuvre les directives du roi Mohammed VI concernant l’aide destinée aux familles affectées par le séisme, la reconstruction et la réhabilitation, et l’exclusion de la société civile et la marginalisation de ses rôles dans tout cela.

La coordination a également noté dans un communiqué publié par le journal « Al3omk », la « continuité » de la situation sanitaire telle qu’elle était « avec une détérioration de la qualité et de l’efficacité des services fournis à la population sinistrée, et le retard dans la restauration des services destinés aux femmes enceintes dans la maison de maternité ».

Elle a également dénoncé « la faible couverture médiatique et l’absence de débat sur la situation des populations sinistrées dans les médias publics », appelant les responsables régionaux d’Amizmiz à organiser des réunions locales pour communiquer avec la société civile afin de recueillir les problèmes et les souffrances de la population et de présenter les mesures prises pour les traiter, ainsi que les délais fixés pour cela.

La coordination locale a demandé l’accélération de la mise en place d’un hôpital chirurgical mobile en vue de la construction d’un hôpital complet, la direction régionale de l’éducation nationale pour redoubler d’efforts pour améliorer les conditions d’enseignement et atténuer les effets du gaspillage de temps scolaire résultant des protestations légitimes des femmes et des hommes de l’éducation.

Elle a également appelé à un soutien exceptionnel aux associations d’Amizmiz pour qu’elles puissent continuer à participer aux efforts de l’État pour atténuer les effets du séisme et contribuer à l’encadrement des enfants et des jeunes dans les domaines sportif, culturel et artistique, ainsi qu’au soutien des femmes, des malades et des autres catégories les plus vulnérables.

Dans le même contexte, le bureau exécutif du Centre Marocain des Droits de l’Homme a déclaré que de nombreuses victimes du séisme vivent une crise particulière dans les provinces d’Al Haouz, Chichaoua et Taroudant, malgré le lancement du programme national d’indemnisation et de logement des victimes et de reconstruction des zones touchées, doté d’un budget de 120 milliards de dirhams.

Le Centre Marocain a déclaré avoir reçu des plaintes de citoyens privés de l’aide mensuelle de 2 500,00 dirhams, et vivant actuellement dans des tentes en plastique et autres, dans des conditions très difficiles, surtout compte tenu du froid glacial et des conditions pluvieuses actuelles dans la région montagneuse.

Le centre a également exprimé ses inquiétudes quant aux comités chargés du recensement, en raison de la présence parmi eux d’élus et de politiciens soupçonnés de pratiquer l’exclusion dans l’enregistrement des bénéficiaires pour des raisons politiques étroites.

Par exemple, à l’instar des manifestations qui ont eu lieu dans la municipalité d’Amizmiz, les habitants des communautés de Frouka, Majat, Aflaisn, Adassil, Imin Dounit et Ait Haddou Youssef, tous dans la province de Chichaoua, ont manifesté devant les commandements, les districts et le siège de la province.

Le Centre Marocain des Droits de l’Homme a demandé au ministre de l’Intérieur d’ouvrir une enquête urgente sur l’exclusion subie par certains citoyens, victimes du séisme, de l’indemnisation et du logement, et l’appelle à prendre les mesures légales et administratives nécessaires pour remédier à cette injustice.

Le centre des droits de l’homme a également appelé le ministre de l’Intérieur à punir tous ceux qui ont tenté d’exploiter la situation pour enregistrer des personnes ne remplissant pas les conditions objectives relatives aux pertes subies à cause du séisme.

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