Les militants des droits de l’homme et les agriculteurs appellent les autorités à sévir dans la surveillance de la réglementation de la culture des pastèques à Zagora

Les autorités locales de la province de Zagora ont commencé, depuis le début de cette semaine, à organiser des patrouilles pour surveiller le respect par les agriculteurs des dispositions de la décision du gouverneur concernant la culture de la pastèque rouge.

Le journal « Al3omk » a appris que les autorités locales de la commune de Beni Zouli ont envoyé des correspondances aux membres du comité représentant divers services et secteurs. Ce comité, en plus des autorités locales, comprend des représentants des collectivités territoriales, de la Gendarmerie Royale, des Forces Auxiliaires, de l’Office Régional d’Investissement Agricole d’Ouarzazate, de l’Agence du Bassin Hydraulique de Drâa-Oued Noun à Guelmim, et des représentants des agriculteurs.

Le gouverneur de la province de Zagora avait émis, le mois dernier, une décision limitant la culture de la pastèque, tant rouge que jaune, dans le territoire de la province. Selon le texte de la décision, la surface exploitable est limitée entre un demi-hectare et un hectare maximum, une limite qui ne peut être dépassée.

La décision interdit la culture des deux types de pastèque dans les zones interdites près des champs de pompage pour l’eau potable, définies par le comité local et comprenant les zones destinées à l’alimentation en eau potable et les rives de l’Oued Drâa le long des oasis et le lit des rivières.

Le gouverneur de la province de Zagora a pris la décision de réglementer l’exploitation de la culture de la pastèque rouge et jaune suite aux conclusions d’une réunion tenue au siège de la préfecture le 18 octobre 2023, en raison de la diminution dramatique de la nappe phréatique ces dernières années due à l’absence de précipitations et aux années consécutives de sécheresse dans différentes régions de la province.

D’autre part, Jamal Aqchbab, président de l’Association des Amis de l’Environnement, a déclaré au journal Al Aoumak que la décision de réguler la culture de la pastèque rouge émise par le gouverneur de la province est identique à celle de la saison agricole précédente.

Le président de l’Association des Amis de l’Environnement a exprimé son regret quant aux violations dans l’exécution de la décision lors de la saison dernière, faisant de la décision une simple formalité et une tromperie.

Aqchbab a confirmé que l’Association des Amis de l’Environnement a observé la propagation de la culture de la pastèque rouge dans la province l’année dernière, et que les termes de cette décision du gouverneur n’ont pas été respectés. Les opérations de commercialisation ont montré l’étendue de cette culture malgré la réglementation, indiquant que la décision du gouverneur n’a pas été appliquée la saison dernière, avec les mêmes craintes parmi les agriculteurs pour la saison actuelle.

Jamal Aqchbab a souligné que les habitants et les militants des droits de l’homme demandent une décision interdisant la culture de toutes les variétés de pastèque, et pas seulement la régulation de cette culture.

Il a appelé les autorités à tenir compte de la grave sécheresse qui touche toutes les régions de la province de Zagora et de la crise de l’accès à l’eau potable, tout en prenant en compte les mesures prises par le gouvernement pour gérer la crise de la sécheresse. Il a salué à cet égard la décision du gouverneur de la province de Tinghir qui concerne l’interdiction totale de la culture de toutes les variétés de pastèque.

D’autre part, les agriculteurs ont exprimé leur satisfaction quant à la décision du gouverneur de la province de Zagora de réglementer la culture de la pastèque rouge et jaune, en raison des répercussions attendues de cette décision sur l’activité agricole dans la région, qu’il s’agisse d’augmenter la marge bénéficiaire ou d’économiser l’eau. Ils ont demandé une application stricte de la décision et aucune tolérance envers les infractions ou les dépassements.