Société

Les propriétaires de cafés se plaignent des chefs de communes

Une étude réalisée par la Fédération Nationale des Propriétaires de Cafés et Restaurants au Maroc a révélé que 16 413 cafés ont fermé dans les régions de Casablanca-Settat, Rabat-Salé-Kénitra et Fès-Meknès.

Dans la région de Casablanca-Settat, l’étude a montré que 8 964 unités ont fermé, dont 7 094 en 2023, entraînant la perte de 35 784 emplois.

Dans la région de Rabat-Salé-Kénitra, 4 769 cafés ont été fermés, résultant en la perte de 28 614 emplois, tandis que dans la région de Fès-Meknès, 2 680 cafés ont fermé, entraînant la perte de 16 000 emplois.

Concernant les raisons de ces fermetures, la même source a précisé que 23,24 % de ces cafés ont fermé pour des raisons liées aux taxes communales et aux révisions fiscales, tandis que 39,42 % ont fermé en raison du non-paiement des amendes, des taxes et des cotisations à la Caisse Nationale de Sécurité Sociale.

En outre, 5,39 % des cafés fermés ont été affectés par la hausse des prix des matières premières, tandis que 10,24 % ont fermé en raison de l’augmentation des cafés ambulants, et 21,17 % ont été affectés par les répercussions de la pandémie de Covid-19.

La Fédération Nationale des Propriétaires de Cafés et Restaurants a, dans un communiqué, tenu le Ministère de l’Intérieur responsable de la perpétuation de ce qu’elle a appelé « les lois frauduleuses et leur exploitation par les communes pour légitimer les agressions et le vol des biens et des actifs des professionnels ».

Elle a également tenu les communes et les autorités locales de la région de Casablanca-Settat responsables de l’expansion du secteur informel et de « la prise de décisions arbitraires et unilatérales qui vont à l’encontre de la Constitution, qui prévoit le principe de l’approche participative ».

Les professionnels ont demandé à la Ministre de l’Économie et des Finances d' »annuler totalement les amendes et taxes et de diviser les montants principaux sur plus de 72 mois pour permettre aux professionnels de payer leurs cotisations mensuelles et leurs dettes, et de prendre une décision claire sur la période du Covid-19 acceptant les déclarations faites à cette institution en accord avec les heures de travail pendant ces deux années ».

La Fédération des Propriétaires de Cafés a demandé au Ministre de l’Intérieur de « plafonner les taxes communales pour limiter l’arbitraire et l’impulsivité de nombreux présidents de communes locales, et de prendre des mesures concrètes pour réduire l’expansion du secteur informel ».

Elle a également exhorté les ministères et institutions concernés par le secteur à « mettre en place un système de faillite qui permet aux professionnels de cesser leur activité et de protéger les employés tout en préservant leurs actifs commerciaux ».

Enfin, elle a appelé le Haut-Commissariat au Plan à réaliser une étude urgente sur le secteur des cafés et restaurants dans tout le territoire national et à recenser le nombre d’unités fermées après la période du Covid-19 jusqu’à la fin de 2023, et à vérifier les fermetures tragiques que connaissent les unités du secteur au Maroc et le nombre de personnes perdant leur emploi chaque jour.

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