Économie

Un rapport exclut un retour du taux d’inflation au Maroc à son niveau pré-2022… et les exportations de phosphate continuent de décliner

Le Haut-Commissariat au Plan a révélé dans son dernier rapport sur la conjoncture économique du Royaume, pour le dernier trimestre de l’année 2023, qu’il est peu probable que le taux d’inflation retrouve son niveau d’avant 2022, mais qu’il continuera à baisser après le ralentissement observé pendant trois trimestres consécutifs. Il est prévu que la croissance de l’activité économique atteigne +3,3 % au quatrième trimestre de 2023, contre +2,8 % au troisième trimestre.

Le rapport précise que malgré l’augmentation des quantités d’engrais naturels et chimiques exportées, il est prévu que la contribution des ventes à l’exportation de phosphate et de ses dérivés reste négative dans la croissance totale des exportations, avec une baisse notable de leur valeur par rapport aux trimestres précédents (-4,3 points contre -17,6 points et -11,8 points), en raison du ralentissement du rythme d’évolution de leurs prix sur les marchés mondiaux par rapport à la même période de l’année précédente.

Il est attendu que la demande intérieure continue son élan commencé depuis le troisième trimestre de 2023 après avoir diminué de 0,1 % en moyenne au cours des deux premiers trimestres de l’année, en raison de la dynamique de l’investissement qui devrait croître de 12,8 % en glissement annuel.

Selon la même source, l’investissement dans les produits manufacturés connaîtra une amélioration en raison de la hausse de la demande étrangère pour les produits automobiles, électriques et électroniques, tandis que les investissements dans les services connaîtront un ralentissement, notamment dans les domaines de la technologie de l’information et de l’immobilier.

La décision du Haut-Commissariat prévoit une diminution du rythme de croissance du taux d’inflation dans toutes ses composantes, à l’exception de l’énergie qui connaîtra une baisse moins importante par rapport au trimestre précédent (-1,5 % contre -5,1 %). Une partie de cette baisse sera partiellement absorbée en raison de l’effet de base lié aux prix très élevés des produits pétroliers pendant la même période en 2022 en raison de la hausse des prix du carburant enregistrée en octobre dernier.

Il est prévu que les activités agricoles connaissent un ralentissement au quatrième trimestre de 2023, en raison de la persistance du déficit de précipitations et de l’augmentation des températures au-delà des moyennes saisonnières.

Le rapport explique que la production de cultures végétales sera négativement affectée par la baisse du rendement des légumes et des fruits, et cela s’accompagnera d’une diminution de leurs exportations, en particulier celles liées aux petits légumes (-16,8 %), aux tomates (-25,9 %), aux fraises (-29 %) et aux pastèques (-61,5 %), tandis que la valeur ajoutée de l’agriculture connaîtra une croissance de 5,2 % en glissement annuel, contre +6,9 % au début de l’année.

D’autre part, il est prévu que les activités d’élevage soient affectées, en particulier en raison de la diminution des surfaces destinées au pâturage en raison de la sécheresse saisonnière, tandis que la production de viande rouge restera principalement soutenue par l’augmentation des importations d’animaux vivants.

Le secteur de la volaille connaîtra une amélioration avec la baisse de 33,3 % du prix des importations de maïs au quatrième trimestre de 2023, et il est prévu que le nombre de poulets et de dindes destinés à l’abattage augmente respectivement de 10,3 % et 10 % en glissement annuel.

En ce qui concerne les échanges extérieurs, le résumé de la conjoncture économique prévoit que le volume des exportations et des importations nationales de biens et de services enregistre des augmentations de 15,5 % et 15,2 % respectivement en glissement annuel, au quatrième trimestre de 2023, contre +8,1 % et +9,3 % au trimestre précédent.

La même source confirme qu’il est prévu que les activités non agricoles augmentent de 3,2 % au quatrième trimestre de 2023, après avoir enregistré des hausses de 2,7 % et 2,1 % respectivement au cours des troisième et deuxième trimestres de la même année.

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