Politique

Un syndicat proteste « vigoureusement » contre Benmoussa en raison de « l’approche vengeresse » envers les enseignants suspendus.

la Fédération Nationale de l’Éducation (FNE) a envoyé une lettre au ministre de l’Éducation Nationale, de l’Enseignement Primaire et des Sports, Chakib Benmoussa, exprimant sa vive protestation contre les mesures disciplinaires prises à l’encontre des enseignants suspendus, les qualifiant d' »arbitraires, injustes et illégales ».

La Fédération a indiqué dans sa lettre, dont le journal « Al3omk » a reçu une copie, que « plusieurs des suspendus ont été forcés de signer des engagements en contradiction avec le droit de grève et de protestation pour revendiquer leurs droits légitimes et justes ».

La Fédération a protesté contre « l’adoption d’une approche punitive à l’égard des enseignantes et enseignants qui ont exercé leur droit constitutionnel à exprimer leur refus des conditions professionnelles, légales et sociales au ministère de l’Éducation, d’autant plus que le ministère s’était engagé devant les syndicats de l’enseignement à discuter de la question avec eux avant toute décision ».

La même entité a demandé au ministère de Benmoussa de retirer immédiatement ces décisions administratives « à caractère vengeur » et de procéder rapidement au paiement des salaires des enseignants suspendus, « en faveur de l’intérêt de l’éducation nationale en premier lieu, et des employés en second lieu ».

Le syndicat a exprimé son refus de toutes les mesures « rétrogrades qui empiètent sur les droits et acquis et exacerbent la tension sociale dans l’enseignement public dans notre pays ».

Le journal « Al3omk » a appris de ses sources qu’une atmosphère d’inquiétude règne parmi les syndicats de l’enseignement en raison des sanctions que le ministère envisage de prendre contre les enseignants suspendus, dont le nombre dépasse les 500.

Les suspendus affirment que leur suspension est due à leur participation aux grèves menées par les enseignants pendant 12 semaines pour protester contre le non-règlement de leurs revendications, tandis que le ministère affirme que leur suspension n’est pas liée aux grèves mais à des infractions qu’ils ont commises.

Selon les sources du journal « Al3omk », ce dossier pourrait ramener les relations entre les syndicats et le ministère à leur point de départ, indiquant qu’une réunion entre les syndicats et le ministère ce mois-ci a conclu que le règlement concernerait plus de 90 % des cas par le retrait des décisions de suspension, tandis qu’un comité central composé du ministère et des syndicats examinerait les 10 % restants.

Les mêmes sources ont expliqué que le non-respect par le ministère de ce qui avait été convenu pourrait entraîner une nouvelle perte de confiance entre l’administration et les syndicats, soulignant que de telles pratiques avaient déjà causé des tensions dans cette relation par le passé.

Les sources ont également commenté le dossier en disant : « Que signifie le fait de promettre quelque chose aux syndicats puis que les services régionaux et provinciaux prennent des décisions contre les suspendus sans consulter ces entités avec lesquelles un accord avait été conclu auparavant ? », mettant en garde contre les conséquences de ces décisions.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *