Politique

Des conseillères à la municipalité de Rabat attaquent Aghalalou et l’accusent de « nuire » à la femme marocaine

Les conseillères des partis majoritaires au conseil municipal de Rabat ont annoncé leur rejet catégorique de la continuation de ce qu’elles ont appelé « les pratiques erronées et la volonté de la présidente du conseil municipal de Rabat, Asmaa Aghalalou », qui « porte atteinte à l’image de la femme marocaine en premier lieu » selon leurs termes.

Les conseillères considèrent qu’Aghalalou « exploite la question du soutien à la position de la femme marocaine et son empowerment pour assumer pleinement ses rôles au sein de la société, pour réaliser des intérêts personnels, ce qui l’a fait dévier de la responsabilité qui lui est confiée, en propageant des mensonges et des fausses nouvelles et en prenant des décisions hors légalité ».

Elles ont ajouté dans un communiqué reçu par « Al Omk », en disant : « En tant que conseillères, vice-présidentes et présidentes de commissions et conseillères au conseil municipal de Rabat, nous enregistrons, avec regret, notre mécontentement face à cette atmosphère tendue prévalente et notre condamnation sévère de ce que sont devenues les situations de gestion de la municipalité de Rabat ».

Le communiqué, signé par Amina Sbai du groupe Istiqlal, Hassania Gaiesh du groupe des Libéraux, et Fatima Choufani du groupe Authenticité et Modernité, appelle la direction des partis politiques formant la majorité à intervenir d’urgence pour corriger cette situation, exigeant la démission immédiate de la présidente pour donner un nouveau souffle au conseil de la capitale.

Le communiqué considère que la situation actuelle du conseil municipal est « le résultat de l’absence de vision de leadership nécessaire chez la présidente, en prenant des décisions erronées et en ne respectant pas les composantes du conseil contrairement à ce que stipule l’essence du travail collectif », soulignant que cela « prouve son manque de compétence et de sagacité dans la gestion des affaires du conseil ».

En lien avec les événements que le conseil a connus à l’occasion de la demande de tenue d’une session extraordinaire du conseil, les conseillères ont attribué à Aghalalou « la responsabilité devant les citoyens et l’opinion publique de ce que sont devenues les situations à la municipalité de Rabat », demandant aux autorités de tutelle d’intervenir et de « les protéger de toutes formes de violence verbale et morale qu’elles subissent ».

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