Économie

Fermeture des stations de lavage de voiture… Une décision qui coûte aux Marocains de leur poche

Suite à l’adoption par le gouvernement d’un plan pour rationaliser la consommation d’eau face à la sécheresse qui frappe le Maroc, la décision d’interdire aux stations de lavage de voiture de fonctionner 3 jours par semaine, en fixant les jours d’ouverture du jeudi au dimanche, a suscité une large controverse parmi les citoyens.

Cette mesure a poussé les propriétaires des stations de lavage à augmenter le tarif de 10 dirhams sur le prix de base, qui varie entre 30 et 50 dirhams par voiture, ce qui signifie que ce sont les propriétaires de voitures marocains qui finissent par payer le coût de cette décision de leur propre poche.

Plusieurs personnes affectées estiment que cette décision ne repose sur aucune donnée scientifique prouvant que les stations de lavage de voitures consomment réellement une quantité d’eau considérable nécessitant leur fermeture, surtout que la consommation totale d’eau par les Marocains dans différents domaines ne dépasse pas 13%, tandis que 87% sont consommés par le secteur agricole.

Ces personnes jugent également que la méthode de fermeture uniforme (du jeudi au dimanche) n’est pas appropriée, car il aurait fallu diviser la fermeture entre un groupe travaillant du lundi au jeudi et un autre du jeudi au dimanche, afin d’éviter la congestion devant ces établissements.

Les personnes affectées demandent une révision de cette décision, surtout avec l’augmentation des pressions financières sur les citoyens, tout en soulignant la nécessité de trouver des solutions alternatives qui rationalisent la consommation d’eau sans nuire aux intérêts des propriétaires de stations de lavage de voitures.

Dans ce contexte, l’expert économique, Mohamed Jdiri, a confirmé que la consommation d’eau du royaume se divise en deux parties, la première est destinée au secteur agricole, avec un pourcentage atteignant 87%, tandis que la seconde est orientée vers la consommation domestique et industrielle, avec un pourcentage atteignant 13%.

L’intervenant a considéré, dans une déclaration à « Al Omk », que cela nécessite de diriger les efforts de rationalisation de l’eau principalement vers le domaine agricole, avec la possibilité de rationaliser également l’utilisation de cette ressource essentielle dans le secteur domestique et industriel.

Il a expliqué que les décisions prises par le Maroc concernant la fermeture des stations de lavage de voitures et des bains publics pendant 3 jours s’inscrivent dans le cadre des efforts visant à sensibiliser le citoyen à la gravité de la situation, ajoutant que la mise en œuvre de cette mesure reste difficile en l’absence de solutions alternatives.

Il a ajouté que la décision prise a conduit à une augmentation des tarifs, ce qui affaiblira le pouvoir d’achat des citoyens, soulignant que les projets concernés restent privés, et donc il n’est pas possible de procéder à la fermeture de ces établissements sans préavis, surtout qu’ils sont équipés de tous les moyens et emploient de nombreux travailleurs. De plus, la décision ne correspond pas au processus d’investissement que suit le Royaume du Maroc.

L’expert économique estime qu’il est nécessaire de revenir sur cette décision, surtout que le secteur offre de nombreuses opportunités d’emploi, et que la rationalisation de l’eau au niveau de ces établissements ne contribuera pas à la conservation des ressources hydriques comme prévu.

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