Économie، Société

Un rapport officiel note une baisse du pouvoir d’achat des Marocains, le monde rural étant le plus touché

Le pouvoir d’achat du citoyen marocain a diminué, avec une baisse annuelle moyenne de -0.22%. Cette situation résulte principalement d’une série d’événements ayant eu un impact négatif sur l’économie nationale et le pouvoir d’achat des ménages.

Selon le Haut-Commissariat au Plan, cet indicateur a connu une baisse significative dans les zones rurales par rapport aux villes, atteignant -2.65% contre -0.96% en milieu urbain, principalement en raison de l’impact de l’inflation.

Bien qu’il n’y ait pas de différences significatives entre les milieux urbains et ruraux en termes de taux de croissance annuel moyen du revenu individuel, atteignant respectivement 2,5% et 2,7%, l’inflation a eu un impact plus marqué dans les zones rurales (3,2%) comparé aux zones urbaines (2,7%).

Le rapport sur le pouvoir d’achat précise qu’en raison de ces conditions, le pouvoir d’achat des ménages ruraux a enregistré une baisse annuelle moyenne de -0,55%.

Le pouvoir d’achat des ménages urbains a également diminué, enregistrant une baisse de -0,18%. Cette différence confirme l’impact significatif de l’inflation sur le pouvoir d’achat des ménages dans les zones rurales, soulignant les difficultés économiques rencontrées pendant cette période.

La pandémie de COVID-19 et les mesures de précaution associées ont eu un impact économique sévère, entraînant une forte baisse du pouvoir d’achat pour toutes les catégories.

Les catégories les plus défavorisées (20%) et le deuxième quintile (représentant les 20% suivants) ont souffert d’une baisse de leur pouvoir d’achat de -4,51% et -5,04% respectivement. Cependant, cette baisse était moins importante que celle observée parmi les catégories les plus riches (-5,53%).

Selon le rapport de l’institution marocaine, il y a eu un rebond dans le pouvoir d’achat pour toutes les catégories sociales, avec un taux de croissance de leur pouvoir d’achat positif, avec une augmentation notable parmi les plus pauvres (20%), atteignant 7,77%, comparé à 6,11% pour les plus riches (20%).

Le Haut-Commissariat considère que l’interprétation de cette donnée doit être faite avec prudence, notamment parce que ce rebond dans le pouvoir d’achat est partiellement dû à une base de comparaison défavorable en 2020.

Le pouvoir d’achat de toutes les catégories sociales a diminué en 2022, avec une baisse de -1,83% pour les plus pauvres (20%).

De plus, les catégories sociales à faible revenu ont subi la plus grande baisse de pouvoir d’achat, tandis que les catégories les plus riches ont été moins affectées, ce qui pourrait avoir contribué à une augmentation des inégalités économiques pendant cette période.

La cause principale de cette contraction du pouvoir d’achat est principalement due à l’inflation, qui a dépassé le taux de croissance du revenu individuel pour toutes les catégories sociales, avec un taux d’inflation de 7,5% pour les plus pauvres (20%) et 7,3% pour le deuxième quintile, comparé à un taux d’inflation de 6% pour les plus riches (20%).

Le même rapport souligne que les différences dans les taux d’inflation entre les différentes catégories sociales indiquent des risques d’augmentation des inégalités économiques, car les familles à faible revenu ont subi une augmentation des prix des biens de consommation plus importante sans une augmentation correspondante des salaires, entraînant une forte baisse de leur pouvoir d’achat.

L’analyse du pouvoir d’achat des travailleurs et des indépendants sur quatre ans (2019-2022) montre que ces deux groupes ont connu une augmentation presque équivalente de

leur pouvoir d’achat en 2019, atteignant environ 2,3%, principalement en raison de l’impact du revenu, avec une augmentation annuelle de 2,4% pour les travailleurs et de 2,35% pour les indépendants.

En ce qui concerne l’effet des prix, il a eu un impact relativement mineur sur les travailleurs, avec un taux d’inflation de 0,11%, et était presque négligeable (0,06%) pour les indépendants.

L’indice de l’intention d’achat, selon le Haut-Commissariat, a connu une croissance positive au niveau national de +0,51%, comparé à 2018, et la classe moyenne et à revenu élevé en a bénéficié davantage, avec un indice de +1,15% et +0,63% respectivement, ce qui peut être dû à une maîtrise de l’inflation en 2019.

Cependant, la catégorie la moins riche a connu une légère baisse de l’intention d’achat (-0,70%) en 2019, indiquant qu’elle était plus affectée par les fluctuations économiques.

En 2021, la catégorie la plus riche a connu un fort rebond (+1,60%) après la pandémie de COVID-19, surpassant même son niveau de 2018.

En revanche, la classe moyenne a enregistré une croissance plus lente (+0,57%), tandis que l’intention d’achat de la catégorie la moins riche a diminué de manière plus marquée (-0,95%) en raison de l’arrêt des transferts sociaux.

L’indice de l’intention d’achat fournit un outil précieux pour comprendre les comportements d’achat des ménages marocains et l’impact des facteurs économiques sur leur pouvoir d’achat, contribuant à l’amélioration de la formulation des politiques gouvernementales et à l’orientation des efforts de soutien aux catégories les plus vulnérables. Pour en savoir plus, visitez : [https://al3omk.com/931891.html](https://al3omk.com/931891.html).

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