Société

94% des étudiants en médecine boycottent les examens : Détails du premier jour

Les facultés de médecine et de pharmacie au Maroc ont connu un taux de boycott élevé lors du premier jour des examens prévus ce 26 juin 2024, atteignant 93,89%. Selon des sources du journal, seulement 94 étudiants sur 10 966 inscrits ont participé aux examens.

En détail, 8773 étudiants en médecine sur 9306 ont boycotté les examens, représentant un taux de 94,27%, tandis que en pharmacie, 1523 sur 1660 étudiants ont également choisi de ne pas participer, soit 91,75%.

Le gouvernement avait annoncé la veille que la session de printemps débuterait le 26 juin 2024 et serait suivie d’une session de rattrapage avant la fin août 2024, avec des examens prévus pour septembre.

La faculté de médecine et de pharmacie à Oujda a vu un taux de boycott de 97,7% avec 866 absents sur 890 inscrits. À Rabat, 1335 étudiants sur 1412 ont boycotté, soit 94,55%, et à Fès, 1135 sur 1318, soit 86,11%.

D’autres villes comme Agadir et Tanger ont enregistré des taux de 96,45% et 98,6% respectivement. À Casablanca, le taux était de 94,6% et à Marrakech 97,31%. À Beni Mellal, 148 sur 150 étudiants ont boycotté, représentant 98,66%.

Pour la pharmacie, à Rabat, 652 sur 725 étudiants ont boycotté (90%), et à Fès, 183 sur 213 (86%). À Oujda, tous les 30 étudiants ont boycotté, tout comme les 101 à Tanger.

Cette vague de boycotts fait suite à des mois de protestations étendues des étudiants en médecine, dentaire et pharmacie, exigeant une réforme de leur formation. Ces protestations ont été rencontrées par des mesures d’escalade de la part du ministère de l’Enseignement supérieur et du ministère de la Santé.

La Commission nationale des étudiants en médecine, dentaire et pharmacie considère que les mesures prises par le ministère, notamment l’augmentation du nombre d’étudiants dans certaines spécialités biomédicales et la réduction de la durée de la formation de 7 à 6 ans, compromettent la qualité de la formation. Cependant, le ministre Abdelatif Miraoui insiste sur le fait que ces mesures garantissent la qualité de la formation des futurs médecins et pharmaciens.

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