Économie، Société

Les contrôles fiscaux « étouffent » les cafés et les restaurants et les demandes urgentes pour arrêter le saignement des faillites

La fédération nationale des propriétaires de cafés et de restaurants au Maroc a demandé à la ministre de l’Économie et des Finances, Nadia Fettah, d’intervenir pour mettre fin aux procédures de recouvrement forcé et annuler les révisions concernant les années 2020 et 2021, afin de stopper l’hémorragie des faillites que le secteur a connues à la suite de la pandémie de coronavirus.

Selon le texte du document reçu par « Al3omk », cette correspondance fait suite à « la saisie qui a concerné un grand nombre de comptes et d’actifs commerciaux des professionnels, qui ont reçu des sommes et des amendes bien au-delà de leurs capacités, et qui ont conduit à la fixation de dates pour la vente aux enchères de certains de leurs biens ».

La correspondance mentionne également qu’une note de demandes urgentes avait déjà été déposée auprès de la ministre de l’Économie et des Finances le 11 juin 2024, qui comprenait des propositions immédiates pour arrêter l’hémorragie des faillites que les unités du secteur des cafés et restaurants au Maroc ont connues, laissant de nombreux employés sans travail et sans protection sociale. La note comprenait également des propositions stratégiques pour rétablir l’équilibre perdu du secteur.

Le même source a indiqué que la décision de saisie a affecté « un grand nombre de comptes et d’actifs commerciaux des professionnels marocains qui ont reçu des sommes et des amendes bien au-delà de leurs capacités, ce qui a conduit à la fixation de dates pour la vente aux enchères de certains de leurs biens ».

La fédération en question a demandé à la ministre de l’Économie et des Finances de mettre fin aux procédures de recouvrement forcé et de lever la saisie sur les comptes et les actifs commerciaux des professionnels, afin que « les professionnels puissent payer leurs cotisations mensuelles en faveur du Fonds national et maintenir la continuité de l’entreprise et de ses employés ».

La fédération a appelé la ministre à prendre une décision annulant le reste des amendes et des pénalités de recouvrement, et à planifier la dette principale sur des périodes correspondant à la capacité des professionnels, ainsi qu’à annuler les révisions concernant les années 2020 et 2021, étant donné que toutes les entreprises étaient arrêtées ou presque à l’arrêt.

Une étude précédente de l’Union nationale a révélé que près de 16 000 unités ont fermé leurs portes l’année dernière, réparties sur trois régions : Casablanca-Settat, Rabat-Salé-Kénitra, et Fès-Meknès, ce qui a entraîné la perte de 80 000 emplois.

Auparavant, les propriétaires de cafés et de restaurants au Maroc avaient adressé une correspondance au ministre de l’Inclusion Économique, des Petites Entreprises, de l’Emploi et des Compétences et de l’Intégration Professionnelle, Younes Sekkouri, les alertant sur ce qu’ils considèrent comme des chiffres alarmants concernant le nombre de fermetures dans le secteur au Maroc et la perte d’un grand nombre d’emplois par les employés.

Selon la correspondance reçue par « Al3omk », cette situation a été discutée sur la base d’une étude de terrain réalisée par l’Union nationale des propriétaires de cafés et de restaurants au Maroc.

La même source a indiqué que cette dégradation a été signalée à plusieurs reprises par l’Union, qui a adressé des correspondances à ce sujet au ministère de l’Emploi et à tous les ministères concernés, mais « les dialogues sociaux ne commencent qu’avec chaque secteur qui a engagé et continue de mener des grèves prolongées ».

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