Le président de Melilla occupée mécontent de l’afflux de migrants vers la ville et demande l’application de l’accord conclu avec le Maroc

Juan José Imbroda, président de la ville occupée de Melillia, a exprimé sa profonde insatisfaction face à l’afflux de mineurs non accompagnés dans la ville et a demandé au gouvernement espagnol de prendre des mesures urgentes pour résoudre cette crise.
Selon l’agence de presse espagnole non officielle « Europa Press », Imbroda a appelé au respect des accords bilatéraux signés avec le Maroc, qui stipulent le retour des mineurs marocains dans leur pays. Il a affirmé que la répartition de ces mineurs dans les régions espagnoles ne résoudra pas le problème, mais aggravera la crise.
En réponse à la demande du groupe socialiste à l’Assemblée générale de Melilla de préciser la position du Parti Populaire local sur la réforme de la loi sur les étrangers, le porte-parole a adressé une question directe au gouvernement espagnol : « Allez-vous renvoyer les mineurs migrants non accompagnés au Maroc ou continuerez-vous à faire porter à Melilla les conséquences de cette affaire ? » Il a vivement critiqué la politique du gouvernement espagnol, la qualifiant de tentative de faire porter à Melilla le fardeau de cette question au lieu de rechercher des solutions radicales.
Le président de l’enclave occupée a souligné l’existence de profondes divergences entre le Parti Populaire et le Parti Socialiste sur la manière de traiter la question de l’immigration clandestine, qualifiant les déclarations de certains membres du Parti Socialiste de « bêtises et d’absurdités ».
Imbroda a critiqué le fait que le Parti Socialiste n’ait pris aucune mesure concernant les 1300 mineurs non accompagnés que Melilla avait accueillis auparavant, ajoutant : « Maintenant, ils ont changé de position et veulent entreprendre davantage d’actions », exprimant ses doutes quant à l’efficacité de ces mesures.
Il a souligné la nécessité de mettre en œuvre l’accord signé avec le Maroc en 2013 en tant que priorité, notamment car celui-ci prévoit le retour des mineurs avec des garanties, mais il a regretté qu’il n’ait jamais été appliqué, ne serait-ce qu’une seule fois.
Imbroda a insisté sur la nécessité de traiter la crise des mineurs migrants à sa racine, en négociant avec les pays contribuant à la migration des personnes pour arrêter leur afflux. Il a également sévèrement critiqué la politique du gouvernement de Sánchez, qu’il considère inefficace et insuffisante, et a demandé l’application des accords conclus avec le Maroc, qualifiant l’ignorance de ces accords de « hypocrisie ».
Il a accusé le Parti Socialiste de faire porter au Parti Populaire l’entière responsabilité de la crise, ignorant son propre rôle et sa responsabilité, et a affirmé que cette position vise à disculper le Parti Socialiste de toute négligence.
Le 22 janvier 2024, la Cour suprême d’Espagne a jugé illégal le renvoi de centaines de jeunes Marocains de l’enclave espagnole de Ceuta en août 2021 après une traversée massive de la frontière.
En commentant cette affaire et l’illégalité du renvoi dans ce cas, la Cour suprême a déclaré que l’expulsion collective des mineurs ne constitue pas seulement une violation des lois locales sur l’immigration, mais viole également la Convention européenne des droits de l’homme.
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