Chute vertigineuse des cours du poulet ce samedi : Mohamed Aboud nous éclaire

Ce samedi, les cours du poulet ont subi une dégringolade spectaculaire sur les marchés marocains. À Casablanca, le kilogramme s’est négocié à un tarif défiant toute concurrence, à savoir 17 dirhams.
Interrogé par « Al Oâmk Fr », Mohamed Aboud, président du conseil de l’association nationale des éleveurs de poulets de chair, a précisé que sur le marché de gros de la capitale économique, le prix du kilogramme de viande de poulet oscillait ce jour-là entre 17 et 18 dirhams. » Ainsi qu’il pointe du doigt qu’ « un lobby sectoriel » responsable de cette flambée des prix.
Il rappelle avoir alerté dès le mois de juillet dernier sur cette éventualité, des prévisions qui se sont malheureusement vérifiées quelques semaines plus tard.
Aboud souligne également l’augmentation du prix des poussins, imposé aux éleveurs à hauteur de 9 à 10 dirhams par unité. Il met en perspective cette situation avec celle de l’Europe où le kilogramme de poulet ne dépasse pas 1,2 euro, soit environ 13 dirhams.
Le président de l’association déplore par ailleurs l’absence de contrôle des prix par la Fédération interprofessionnelle de la filière avicole au Maroc, ainsi que par le ministère de l’Agriculture. Bien qu’il reconnaisse l’impact des récentes vagues de chaleur sur la mortalité des volailles, il estime que cela ne justifie pas une telle hausse des prix sur les marchés.
Aboud rappelle avoir réclamé l’exonération des droits de douane sur les poussins de chair afin de rendre la volaille plus accessible à tous les Marocains. Cette demande a toutefois été rejetée par la fédération interprofessionnelle, ce qui selon lui témoigne d’une volonté de favoriser le monopole et d’engranger des profits exorbitants.
Laisser un commentaire