Le gouvernement opte pour la version payante des plateformes numériques

Le Secrétaire général du gouvernement, Mohamed Hajoui, a révélé que le gouvernement utilise la version payante au lieu de la version gratuite pour éviter que les pages des administrations publiques ne soient utilisées à des fins publicitaires et que les secteurs ministériels travaillent à diversifier leurs mécanismes de communication en utilisant les plateformes de réseaux sociaux, dans le but d’élargir le cercle des bénéficiaires des services publics.
De nombreuses administrations publiques recourent à la création de comptes sur les réseaux sociaux en signant des contrats électroniques avec les entreprises américaines propriétaires de ces plateformes, qui sont généralement des contrats sans contrepartie financière mais permettant à ces plateformes d’accéder aux données personnelles et aux droits publicitaires, des contrats qui relèvent généralement de la juridiction américaine.
Le Secrétaire général, répondant à une question écrite posée par le conseiller parlementaire Mustapha Dahmani sur « le cadre juridique de l’utilisation des plateformes de réseaux sociaux par les administrations publiques », a précisé que le gouvernement accorde une protection particulière aux données à caractère personnel, qui ne sont ni publiées ni partagées sur ces plateformes conformément aux dispositions de la loi sur la protection des personnes physiques à l’égard du traitement des données à caractère personnel.
Le conseiller parlementaire a demandé quel était le cadre législatif permettant la création de comptes de réseaux sociaux pour les administrations publiques, et quelles précautions le gouvernement met en place pour protéger les intérêts de l’État marocain en cas de litiges découlant de l’application des contrats d’adhésion à ces réseaux, et quelles précautions sont prises pour éviter que les pages des administrations publiques ne soient utilisées à des fins de publicité commerciale.
Hajoui a assuré que le gouvernement veille à utiliser ces canaux de manière responsable et respectueuse des principes et directives en vigueur pour garantir la protection des données personnelles, à l’exception des autres données qui ne peuvent être classées comme personnelles et qui sont disponibles au public, notant que le nombre de visiteurs des sites Web officiels reste limité par rapport aux utilisateurs des réseaux sociaux.
Le responsable gouvernemental a noté que l’utilisation des médias sociaux par l’administration est devenue l’un des principaux outils de communication et d’interaction avec le public pour faciliter la diffusion d’informations et le dialogue ouvert avec les citoyens, reconnaissant l’importance d’accélérer le processus de numérisation dans les différentes administrations marocaines.
Mohamed Hajoui a révélé que le gouvernement a créé une cellule numérique au Secrétariat général, chargée des affaires numériques, dans le but de surveiller et de suivre les nouvelles questions et projets liés à la transformation numérique dans le cadre de la mise en œuvre de la stratégie nationale du Maroc numérique 2030 qui nécessite l’adoption de plusieurs mesures législatives, y compris la révision des textes législatifs en vigueur.
Il a mentionné l’adoption de nouveaux textes légaux, notamment ceux liés à l’intelligence artificielle, aux données massives, au cloud computing, aux technologies financières et aux contrats intelligents, soulignant que l’utilisation des plateformes de réseaux sociaux par les administrations publiques est une consécration des principes du gouvernement ouvert, visant à rapprocher les services et à renforcer la culture numérique des citoyens dans les services administratifs pour une mise en œuvre rapide et efficace des chantiers numériques dans le royaume.
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