Sahara : Après la reconnaissance française, Alger brandit 4 dossiers pour faire pression sur Paris

L’Algérie s’apprête à adopter une posture résolument ferme envers la France, en riposte à la nouvelle position française relative à la question du Sahara marocain.
D’après le quotidien algérien proche des cercles du pouvoir, Echorouk, Alger menace de mettre en œuvre un ensemble de mesures répressives à l’encontre du président français Emmanuel Macron.
Ce média, financé par l’armée algérienne, affirme sans équivoque que l’Algérie dispose d’un arsenal de moyens de coercition économiques, historiques et culturels susceptibles d’infliger un préjudice considérable à la France, soulignant ainsi l’importance stratégique de ces leviers pour Paris.
Echorouk considère que la première mesure à prendre consiste à réexaminer sous un angle juridique plus sévère le passé colonial français en Algérie, en particulier en érigeant en infraction pénale les actes commis durant cette période.
Le Parlement algérien devrait, dans les meilleurs délais, adopter un projet de loi visant à condamner sans réserve les exactions perpétrées par le colonisateur français.
Le journal explique que les obstacles qui entravaient jusqu’alors la mise en œuvre de ce projet ont désormais disparu, en raison notamment de la décision de Macron de porter atteinte aux intérêts vitaux de l’Algérie et de compromettre la sécurité nationale du pays.
La seconde série de mesures envisagées par Alger consiste à exiger de la France la décontamination des zones ayant fait l’objet d’essais nucléaires sur le territoire algérien, ainsi que le versement de dommages et intérêts conséquents pour les préjudices subis.
Ces revendications portent également sur l’indemnisation des citoyens algériens ayant contracté des maladies graves à la suite de ces essais, et sur la reconnaissance des droits des familles des victimes.
L’Algérie ne manquera pas de saisir l’occasion de porter cette affaire devant les instances internationales, afin de mettre en lumière les agissements répréhensibles de la France sur la scène mondiale.
Parmi les autres leviers dont dispose l’Algérie figurent les ressources énergétiques, en particulier le gaz et le pétrole. Bien que la France ne soit qu’un modeste client de l’Algérie sur le marché du gaz, comparé à l’Espagne et à l’Italie, Paris a manifesté ces dernières années une volonté accrue d’accroître ses importations en provenance d’Algérie. Ce qui représente, aux yeux des observateurs, une opportunité pour Alger d’exercer une pression considérable sur Paris.
Echorouk évoque également la question migratoire, qui pourrait constituer un levier supplémentaire pour faire pression sur la France, ainsi que la possibilité de restreindre les importations de produits français, notamment dans les secteurs de l’agroalimentaire et de l’industrie.
L’Algérie, en brandissant la menace de représailles historiques et économiques, révèle un nationalisme exacerbé qui semble davantage guidé par un désir de vengeance que par une volonté de construire un avenir pacifique et prospère.
Ce discours victimaire, tout en occultant les responsabilités de chacun, risque de plonger la région dans une spirale de tensions et de rancœur.
En instrumentalisant le passé, Alger cherche à justifier des mesures qui pourraient avoir des conséquences désastreuses sur les relations bilatérales et sur la stabilité régionale.
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