Politique

Commune de Rabat : Mehdaoui accuse un directeur de services d’avoir falsifié son diplôme pour obtenir son poste

Farouk Mehdaoui, conseiller municipal à la ville de Rabat, a révélé ce dimanche un scandale de grande ampleur en affirmant que « le directeur des services de la commune de Rabat a obtenu son poste grâce à un diplôme falsifié ». Il a souligné que « ce mandat restera une tache noire dans l’histoire de la commune de Rabat à tous les niveaux, notamment politique et administratif ».

Dans un post publié sur sa page Facebook, Mehdaoui a indiqué qu’un « rapport du Conseil régional des comptes a révélé que le directeur des services a obtenu ce poste de manière illégale et avec un diplôme falsifié ». Il a précisé que « le Conseil régional des comptes a consacré dans son rapport un point particulier aux ‘lacunes concernant le processus de sélection et de nomination des candidats à des postes de responsabilité’, et a mis l’accent sur le directeur des services comme étant l’un des plus grands symboles de la corruption et du parrainage au sein de la commune de Rabat ».

Parmi les observations les plus importantes du rapport, ajoute Mehdaoui, qu’après avoir examiné les dossiers des candidats, il a été constaté « qu’il n’était pas exigé des candidats de présenter une demande comprenant l’avis de l’administration et l’opinion du supérieur hiérarchique sur leurs compétences, comme le stipule l’article 7 du décret 2-11-681 du 25 novembre 2011 relatif aux modalités de nomination des chefs de divisions et des chefs de services dans les administrations publiques ». Alors que des candidats ont été éliminés en vue de la même raison pour le poste de directeur général des services, qui était le seul à inclure cette condition. (Soulignons bien le terme « élimination de candidats ».)  

Mehdaoui souligne que « les procès-verbaux de la réunion de la commission d’étude des dossiers et de l’entretien de sélection des candidats ne contiennent pas les raisons du rejet de certains dossiers, et ces procès-verbaux ne sont pas accompagnés de rapports finaux sur les conditions de déroulement des entretiens et de la sélection, comme le stipule l’article 9 de la décision du ministre de l’Intérieur n° 2522.21 du 28 octobre 2021 fixant les conditions et les modalités de nomination à certains postes supérieurs dans les administrations des collectivités territoriales ». Dans ce contexte, et au cours de la phase d’étude des dossiers, la commission a rejeté des candidatures sans les convoquer à l’entretien, bien qu’ils remplissaient les conditions prévues par les textes législatifs ».

Il a affirmé que le rapport a révélé que « la commission n’a pas défini de critères précis pour l’étude des dossiers et la conduite des entretiens afin de sélectionner le candidat le plus approprié et de garantir le respect des principes énoncés à l’article 2 du décret n° 221.580 du 31 août 2021 relatif à la nomination aux postes supérieurs dans les administrations des collectivités territoriales et des préfectures, et aux salaires et indemnités y afférents, tels que le mérite, l’égalité des chances, la prise en compte de la perspective de genre, et la jouissance des droits politiques et civils. À titre exemple, trois candidates ont été rejetées après avoir passé l’entretien sans que les raisons de ce rejet ne soient mentionnées, et deux postes sont restés vacants jusqu’à la date de la mission (juin 2023) ».

Mehdaoui a conclu en affirmant que « l’examen du dossier du candidat retenu pour occuper ce poste a révélé que le diplôme présenté (diplôme d’études supérieures universitaires, juin 2015) ne permet pas d’accéder au grade de contrôleur de deuxième classe, et qu’un candidat ne remplissant pas les conditions requises a donc été nommé directeur général des services ».

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