Société

Après 20 ans, le Conseil National des Droits de l’Homme autorise les tests ADN pour les victimes de Tazmamart

Le Conseil National des Droits de l’Homme a approuvé la demande pour la réalisation d’analyses génétiques sur les détenus décédés dans la prison secrète de Tazmamart, répondant ainsi à une requête formulée il y a vingt ans par l’Association des Victimes de Tazmamart.

L’Association des Victimes de Tazmamart a exprimé son appréciation pour la réponse du Conseil, qui a accepté de procéder aux analyses génétiques des défunts et de leurs proches, bien que la décision ait été retardée de deux décennies.

Selon un communiqué de l’association relayé par le journal Al Omk, une réunion virtuelle a eu lieu le 29 août 2024, rassemblant de nombreuses victimes et familles associées à cette prison tristement célèbre. Il a été révélé que le Conseil National des Droits de l’Homme avait déjà commencé à contacter certaines familles pour les tests ADN.

Après des heures de discussion approfondie, il a été convenu que l’association reste le représentant légitime et unique des victimes et de leurs familles, portant leurs préoccupations et leurs demandes.

Le communiqué souligne l’importance d’une approche globale et équitable pour clarifier la vérité et réparer les torts individuels conformément aux conventions internationales, en plus de la réparation collective pour le village de Tazmamart.

Selon l’Association des Victimes de Tazmamart, une lettre a été envoyée à Amina Bouayach, présidente du Conseil National des Droits de l’Homme, pour demander une réunion urgente concernant les demandes des victimes.

Le rapport 2023 du Conseil sur la situation des droits de l’homme au Maroc a suivi les analyses génétiques par un laboratoire international, bien que l’état détérioré des échantillons ait initialement empêché leur analyse. Des efforts ultérieurs ont permis de continuer les extractions d’ADN.

En 2020, le Conseil a adopté une nouvelle dynamique pour accélérer les travaux, notamment l’aménagement de l’ancien site de la prison de Tazmamart et la restauration de celle d’Agdz, afin de poursuivre les enquêtes, identifier les lieux d’enterrement et répondre au droit des familles de connaître l’identité de leurs proches.

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