Rapport : Performance inégale des ministères dans les réponses aux questions parlementaires, et Akhannouch enregistre le plus haut taux de réactivité

Un rapport de contrôle récent révèle une grande disparité dans la performance des ministères marocains en ce qui concerne la réponse aux questions parlementaires, avec le chef du gouvernement Aziz Akhannouch enregistrant le taux de réactivité le plus élevé parmi tous les ministres, soit 47,62%.

Ce rapport, élaboré par l’Association SimSim-Participation Citoyenne, reflète la performance actuelle des institutions gouvernementales au cours de la législature actuelle et le rôle croissant du Parlement dans la surveillance de l’action gouvernementale et l’évaluation des politiques publiques, tout en mettant en lumière les questions les plus pressantes concernant la vie quotidienne des citoyens.

Selon le rapport de l’Association SimSim-Participation Citoyenne, reçu par  » “Al Oamk fr” « , le nombre de questions écrites adressées au gouvernement par les députés s’élève à 16 563, dont 11 805 ont reçu une réponse, ce qui représente un taux de réactivité de 70%.

Violation de l’article 100 de la Constitution

Le même rapport indique que, contrairement à ce que stipule l’article 100 de la Constitution, qui impose au gouvernement de répondre dans les vingt jours suivant la réception de la question, le taux de non-réponse aux questions écrites a atteint 29,45%, une part importante de ces questions ayant dépassé le délai de 20 jours prévu.

Ces questions ont couvert une large gamme de sujets essentiels, tels que l’éducation, la santé, les infrastructures et les finances. Malgré cette réactivité notable, le rapport souligne une grande disparité dans la réponse des différents ministères aux questions qui leur ont été adressées.

En ce qui concerne les questions écrites durant la troisième année de cette législature, les députés ont posé 4 356 questions écrites, représentant 26,30% du total des questions posées depuis le début de la législature. Parmi ces questions, le gouvernement a répondu à 3 914, tandis qu’une partie reste sans réponse.

Ce chiffre reflète un taux de réponse de 89,85% au cours de la troisième année, un taux élevé par rapport aux années précédentes, montrant une amélioration notable de l’interaction du gouvernement avec le Parlement.

L’analyse des données relatives à la répartition des questions écrites parmi les secteurs gouvernementaux au cours de cette troisième année de législature montre une disparité dans les secteurs ayant attiré l’attention des députés. La plupart des questions ont porté sur les secteurs à caractère social, tels que l’Intérieur, l’Éducation nationale et l’Enseignement préscolaire, la Santé et la Protection sociale, ainsi que l’Équipement et l’Eau, tandis que d’autres secteurs gouvernementaux n’ont pas reçu la même importance.

Disparités dans la réactivité des ministères

Le rapport souligne également des disparités dans la réactivité des ministères aux questions. Tandis que le ministère de l’Éducation nationale, de l’Enseignement préscolaire et des Sports a été le plus réactif, répondant à 78,81% des questions qui lui ont été adressées, le ministère des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger a enregistré un taux de réactivité de seulement 1,69%, et le Premier ministre a enregistré le taux le plus bas à 0%.

Au niveau des groupes parlementaires, les groupes de l’opposition ont été les plus actifs dans la formulation des questions, avec 2 877 questions posées, représentant 66,05% du total des questions, tandis que les groupes de la majorité ont posé 1 442 questions, soit 33,10%. Le groupe Socialiste – Opposition Ittihadi a été parmi les plus prolifiques en question, tandis que le groupe constitutionnel démocratique et social a présenté la plus faible proportion de questions, avec un total de seulement 37 questions.

La troisième année de la onzième législature a également vu la contribution des députés sous forme de 7 383 questions orales, soit 28,10% du total des questions orales posées durant cette législature. Concernant le gouvernement, il a répondu à 792 questions, tandis qu’il en a laissé 2 259 sans réponse, ce qui représente un taux de réponse de 25,96% aux questions orales des députés.

Disparités dans les taux de réponse

L’analyse des données sur la répartition des questions orales parmi les groupes et les composantes parlementaires au cours de cette année montre que les groupes de la majorité ont soumis 2 045 questions, soit 67% du total des questions posées durant cette année, tandis que les autres groupes et composantes parlementaires ont posé 1 006 questions, représentant 33% du total.

En ce qui concerne la réactivité du gouvernement aux questions des groupes et composantes parlementaires, il a fourni 494 réponses aux questions de la majorité, soit 24,16% des questions posées par les groupes de la majorité, tandis qu’il a répondu à 298 questions parmi celles soumises par les autres groupes et composantes, ce qui représente 29,62% des questions posées par ces acteurs.

Ce rapport, selon l’Association  » SimSim », vise à suivre et à évaluer la performance parlementaire, ainsi qu’à renforcer le concept d’un parlement ouvert, tout en encourageant le rôle de la société civile dans la surveillance des activités de la Chambre des représentants, permettant ainsi une participation dans le processus politique, l’expression des opinions et la vérification des devoirs de leurs représentants en fonction de l’intérêt général.