Un rapport officiel sonne l’alarme sur la faillite des entreprises et met en garde contre la contraction du taux de création d’entreprises

Depuis 2020, les faillites d’entreprises ont considérablement augmenté, avec un taux qui a grimpé à 80,4 % en 2021 et 17,8 % en 2022 pour les personnes morales, avant de ralentir pour se stabiliser à 12,6 % en 2023. Pour les personnes physiques, le taux a augmenté pour atteindre 87,4 % en 2021, puis a presque stagné en 2022 à 7,8 %, avant de s’établir à 2,3 % en 2023.
Selon le rapport annuel 2023 du Conseil de la concurrence, le flux brut de création d’entreprises a diminué pour les personnes morales et physiques. Après une hausse significative en 2021 pour les personnes morales, ces flux ont diminué de 12,1 % en 2022, mais ont légèrement augmenté de 0,3 % en 2023. Pour les personnes physiques, ces flux se sont stabilisés à 7,5 % en 2022 et 2,3 % en 2023.
Le rapport précise que le taux net de création d’entreprises a connu une contraction depuis 2021, tombant de 8,2 % en 2022 à 7,4 % en 2023 pour les personnes morales, et de 1,4 à 1,2 % pour les personnes physiques. Pour l’ensemble des entreprises, ce taux s’est stabilisé à 4,2 % en 2022, puis a reculé à 3,9 %.
Selon le rapport adressé au roi, la production industrielle fait actuellement face à des défis liés à sa résilience, ainsi qu’à sa croissance et à son redémarrage. Il souligne que l’une des voies à suivre pour stimuler l’essor industriel est de saisir les opportunités offertes par l’évolution de l’économie mondiale, notamment dans l’apparition de métiers industriels à haute valeur ajoutée et à fort potentiel écologique, comme l’économie de l’hydrogène propre.
Le Conseil a également souligné que le lancement de « l’offre Maroc » dans le domaine de l’hydrogène vert est une étape importante dans les ambitions du Maroc pour la transition énergétique, nécessitant l’accompagnement de l’exécution de ce projet par un ensemble de conditions préliminaires, notamment la valorisation des atouts et la réponse aux projets des investisseurs étrangers dans le domaine.
Ce flottement de la production est attribué, selon la même source, à des facteurs externes imprévus et aux caractéristiques structurelles qui marquent plusieurs secteurs ou entreprises, poussant une grande partie du tissu productif à réduire sa consommation intermédiaire après la pandémie.
Selon les données publiées, le rythme de croissance de la consommation intermédiaire de l’industrie marocaine est passé de 8,8 % entre 2018 et 2019 à 1,9 % entre 2021 et 2022.
Le rapport souligne que certaines industries ont été plus touchées par cette situation difficile, avec une baisse de 2,9 % pour l’industrie alimentaire et de 5,2 % pour l’industrie textile en 2023, tandis que la contraction a été plus marquée pour l’industrie du bois, avec un taux de -5,3 %.
D’autre part, l’indice de production dans d’autres secteurs a connu une augmentation significative, comme l’industrie pharmaceutique (plus 11,9 %) et l’industrie des équipements électriques (plus 131 %).
Le rapport annuel 2023 du Conseil de la concurrence conclut en affirmant que l’industrie marocaine est confrontée à de grands défis, notamment en matière de compétitivité, se manifestant par une accélération du rythme de la transformation structurelle menant à l’émergence de nouvelles branches industrielles, ainsi que des défis environnementaux associés à l’industrie verte et à la décarbonation, et enfin des défis numériques représentés par la numérisatio
Laisser un commentaire