Éducation : Une coordination appelle à un mouvement de grève et à une manifestation devant le ministère

À l’aube de cette nouvelle année scolaire, tandis que les élèves se préparent à retrouver leurs salles de classe et que les enseignants se consacrent à leur mission, la coordination nationale du secteur de l’éducation a choisi de se mobiliser, annonçant que le 5 octobre 2024 sera une journée marquante, ponctuée d’une grève et d’une manifestation symbolique devant le ministère de l’Éducation nationale (Bab El Rouah) à Rabat, en plus d’arborer un brassard rouge du 30 septembre au 4 octobre.
Dans un communiqué obtenu par « Al Oamk fr », la coordination appelle tous les acteurs de l’éducation — enseignants, personnel spécialisé, et l’ensemble des femmes et hommes de l’éducation, qu’ils soient en activité ou à la retraite — à faire front et à participer massivement à cet événement.
Cette démarche s’inscrit dans un contexte d’urgence, suite à une rencontre où les défis du paysage éducatif national ont été examinés. Les raisons de l’insatisfaction persistent, avec un début d’année scolaire marqué par la surpopulation des classes, la suppression des aides aux élèves, le fléau du décrochage scolaire, les obstacles à l’accès aux établissements, l’envolée des coûts des fournitures scolaires, et le manque d’infrastructures adéquates dans de nombreuses écoles.
En outre, la coordination nationale du secteur de l’éducation a décidé de « poursuivre la lutte pour défendre l’école publique et garantir les droits de tous ses acteurs », s’opposant fermement à toute tentative de remise en cause des acquis. Elle revendique un droit à une éducation gratuite et de qualité pour tous, avec des chances égales pour chaque segment de la société.
Cette initiative de protestation résulte également de l’absence de réponses aux revendications de divers groupes d’enseignants lors des discussions sectorielles et centrales. Par ailleurs, elle met en lumière le manque de réactivité concernant les promotions des actifs et l’augmentation des pensions des retraités, conformément à l’accord du 26 avril 2011.
La coordination souligne, avec insistance, que les enseignants sous contrat centralisé n’ont pas vu leurs préoccupations prises en compte. Elle appelle donc le ministère à répondre aux attentes des titulaires de diplômes et à s’attaquer aux injustices vécues par les victimes des systèmes éducatifs précédents.
En outre, la coordination nationale du secteur de l’éducation dénonce vigoureusement le projet de loi sur le droit de grève, qui constituerait une entrave au droit de manifestation et priverait les travailleurs de leur pouvoir d’action.
Laisser un commentaire