Irrégularités financières : le parti de l’Istiqlal interpellé par la Cour des Comptes

L’Organisation Marocaine pour la Protection des Deniers Publics a annoncé avoir envoyé une lettre officielle à Zineb El Adaoui, présidente de la Cour des Comptes, demandant à connaître l’état d’avancement des procédures concernant les irrégularités financières liées au financement public attribué au parti de l’Istiqlal. Cette lettre fait suite à une plainte déposée précédemment auprès de la Cour d’Appel de Rabat le 5 avril 2024 sous le numéro 30/3123/2024.
Dans une lettre adressée à la présidente de la Cour des Comptes -dont le journal « Al Oamk fr » obtenu une copie-, l’Organisation a indiqué que son objectif est de suivre les mesures prises par la Cour concernant le financement public supplémentaire accordé aux partis politiques pour les encourager à réaliser des études et des recherches scientifiques. Cependant, selon l’Organisation, l’octroi de ces fonds a été entaché de nombreuses irrégularités financières, remettant en cause les objectifs pour lesquels ces fonds ont été alloués, comme l’a souligné le rapport annuel de la Cour des Comptes pour l’année 2022.
La plainte repose sur une demande d’assistance formulée par Mohamed Adahchour, président de la commission permanente des études politiques au sein du bureau régional du parti de l’Istiqlal à Tanger, qui a dénoncé des irrégularités financières commises par Abdeljabbar Rachdi, membre du comité exécutif du parti chargé des marchés liés aux études.
Le 6 juin 2024, le Procureur Général de la Cour d’Appel de Rabat a décidé de classer provisoirement la plainte, estimant qu’elle était prématurée, les procédures devant la Cour des Comptes n’ayant pas encore été épuisées conformément à l’article 44 de la loi organique relative aux partis politiques et aux articles 3 et 111 du Code des juridictions financières.
L’Organisation Marocaine pour la Protection des Deniers Publics demande des éclaircissements sur les mesures prises par la Cour des Comptes dans ce dossier, en se fondant sur les lois en vigueur, dans le but de protéger les fonds publics et d’assurer la transparence dans l’attribution des financements aux partis politiques.
Laisser un commentaire