Société

Les rapatriés de Birmanie : Lancement des enquêtes sur les complices du trafic des victimes

Des sources médiatiques ont rapporté ce jeudi que plusieurs personnes ont comparu devant la justice suite à des plaintes dénonçant leur participation à l’acheminement de jeunes marocains vers le Myanmar, où ils ont vécu dans la précarité, sous l’emprise de gangs armés.

Tandis que certaines familles ont choisi de tirer un trait sur le retour de leurs fils, d’autres ont déposé des plaintes contre quatre personnes qui ont également séjourné au Myanmar. Elles les qualifient de « trafiquants » et les tiennent pour responsables d’avoir convaincu leurs fils de partir pour se retrouver ensuite entre les mains de groupes armés.

Dans une déclaration au journal d’ « Al Oamk fr »  Yassine Moujane, avocat inscrit au barreau de Casablanca et représentant des parties civiles, a confirmé que ces quatre individus ont récemment été présentés devant le juge d’instruction à la cour d’appel de Casablanca, en raison de la nature criminelle de l’affaire, qui est celle du trafic d’êtres humains. L’avocat a précisé, que le procureur général avait ordonné leur présentation au juge d’instruction pour approfondir les investigations, et ce, dans le cadre d’une détention au sein de la prison locale d’Aïn Sebaâ (Oukacha) depuis le mois dernier.

Après une première phase d’enquête, l’avocat a ajouté qu’un juge a été désigné pour entamer les sessions d’audition détaillée avant de passer aux audiences publiques.

Ces quatre rapatriés sont poursuivis pour « trafic d’êtres humains “ et ” recrutement pour l’immigration illégale », les documents de voyage et les contrats de travail des victimes ayant été falsifiés à leur arrivée en Thaïlande. Les plaignants estiment que ces personnes sont responsables d’avoir attiré leurs enfants dans cet enfer, malgré leur connaissance des dangers encourus, et qu’elles ont reçu une compensation financière pour cela, en plus d’exiger le paiement de rançons pour libérer les victimes de ces camps.

En plus des quatre individus incarcérés, un autre jeune homme se trouve également à la prison d’Oukacha, suite à une plainte déposée par un rapatrié du Myanmar, qui l’accuse aussi d’avoir causé les mésaventures qu’il a vécues là-bas.

En outre, ce plaignant était le premier à révéler la situation dans cette région par le biais d’une vidéo. Le cinquième accusé, surnommé “lhaj”, travaillait en Turquie et avait créé un groupe sur WhatsApp pour proposer des offres d’emploi au sein d’entreprises en Thaïlande et au Myanmar, opérant dans le secteur du commerce électronique. Il a ainsi convaincu plusieurs Marocains de s’y rendre, avant qu’ils ne découvrent qu’il s’agissait de sociétés spécialisées dans l’escroquerie en ligne, les contraignant à travailler sous la menace, avant qu’ils ne soient finalement rapatriés suite à diverses interventions.

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