Journée mondiale des enseignants au Maroc : Appel à l’action face à l’inertie ministérielle

Le secteur de l’éducation et de l’enseignement du mouvement Al Adl Wal Ihsan a fermement condamné toutes les tentatives d’ancrage des programmes de normalisation éducative avec l’entité sioniste au Maroc. Cela est perçu comme une atteinte à la souveraineté culturelle nationale, une attaque contre le système de valeurs authentiques marocaines, et une tentative de déconstruction de la structure d’une société marocaine libre.
Dans un communiqué reçu par le journal « Al Oâmk fr » à l’occasion de la Journée mondiale des enseignants, les syndicalistes du mouvement, ont mis en garde contre la stratégie de procrastination et d’inaction adoptée par le ministère de l’Éducation nationale concernant la mise en œuvre des contenus du nouveau statut, ainsi que l’annulation de toutes les obligations et dossiers, et l’émission des textes et décisions nécessaires à cet effet.
Le communiqué a souligné que cette inertie menace l’effondrement des dernières passerelles de confiance et le retour d’une atmosphère de tension au sein du système éducatif, appelant à une résolution rapide de toutes les questions et préoccupations.
En outre, ils ont souligné que cette journée mondiale des enseignants et la rentrée scolaire de cette année se déroulent dans un contexte national exceptionnel marqué par une attaque systématique contre les droits des fonctionnaires et des travailleurs, à travers des tentatives incessantes de restreindre le droit constitutionnel de grève, rendant son exercice quasiment impraticable sous des conditions dissuasives. Cela pave la voie à une attaque contre les caisses de retraite et le Fonds national des organismes de sécurité sociale, ainsi qu’une érosion des droits, des économies et des pensions des adhérents, et ce, sous prétexte de couvrir un déficit dont ils ne sont ni la cause ni responsables.
Selon la même source, l’état d’attente et d’incertitude vécu par les enseignants en raison de la lenteur et de l’inaction du ministère responsable dans l’application de nombreux contenus du nouveau statut, en particulier ceux relatifs aux heures de travail, à la régularisation des dossiers catégoriels, à l’amélioration des conditions de travail et à la situation financière des personnes suspendues suite aux luttes de l’année précédente, ce qui exacerbe la tension.
Les syndicalistes de mouvement se sont penchés sur le projet des Écoles d’excellence et les grandes défaillances auxquelles il fait face, en raison de la surestimation des démarches formelles, de l’absence de prise en compte des disparités régionales, de la multiplicité des intervenants sans mécanisme clair de coordination, ainsi que du manque de transparence dans la gestion des contrats y afférents. En outre, l’absence des véritables acteurs de l’éducation dans sa mise en œuvre place souvent ce projet en décalage avec la réalité, le condamnant ainsi à l’échec comme ses prédécesseurs, entraînant un gaspillage supplémentaire de temps, d’efforts et de fonds publics.
Le secteur de l’éducation du mouvement a appelé à former un front national pour défendre l’école publique et les droits des femmes et des hommes de l’éducation, quelle que soit leur catégorie, en protégeant l’identité et les valeurs marocaines et en s’opposant à la normalisation éducative et à toutes les formes d’aliénation identitaire.
Il a également exprimé son rejet du projet restrictif concernant le droit de grève, du projet de réforme des systèmes de retraite et du projet d’intégration du Fonds national des organismes de sécurité sociale dans le Fonds national de protection sociale, considérant que ces projets ne sont que des moyens d’attaquer les droits des travailleurs et des adhérents.
Par alleuirs, le communiqué a appelé le ministère de l’Éducation nationale à établir un modèle pédagogique participatif, complet et aux contours clairs, définissant les grandes orientations de la politique éducative du pays, en renforçant les éléments de l’identité et en consolidant le système de valeurs marocaines, tout en rompant avec les approches individuelles, fragmentaires et absconses.
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