Politique

Le blocage des négociations entre Sekkouri et les syndicats retarde la décision du Parlement sur la loi relative au droit de grève

Une source bien informée a révélé que Younes Sekkouri, ministre de l’Intégration économique, des petites entreprises, de l’emploi et des compétences, n’a pas repris contact avec les syndicats les plus représentatifs concernant le projet de loi organique relatif au droit de grève, depuis le report d’une réunion qui devait se tenir à la fin de septembre dernier.

Selon les informations fournies par « Al Oamk fr », cette interruption des négociations sur ce projet risque de retarder son adoption par le Parlement, laissant entendre qu’il est peu probable qu’une approbation intervienne avant la fin de l’année en cours.

La source a ajouté : « Dans un contexte où le gouvernement et les syndicats ne parviennent pas à un accord, et où le Parlement est absorbé par l’examen du projet de loi de finances, il est improbable que le projet de loi organique sur la grève soit adopté. »

D’autre part, des sources du journal « Al Oamk fr » suggèrent qu’il pourrait s’agir d’une prise de conscience par Younes Sekkouri de la difficulté pour les syndicats d’accepter ses propositions. Par ailleurs, rien ne permet d’exclure que cette situation soit liée à des arrangements concernant le prochain remaniement ministériel, qui pourrait mettre le ministre en péril.

Younes Sekkouri avait initialement engagé une nouvelle série de discussions avec les représentants des syndicats les plus représentatifs sur le projet de loi organique relatif au droit de grève. Les syndicats, notamment la Confédération démocratique du travail, conditionnent leur accord sur le projet à l’adoption de la convention n° 87, qui porte sur la liberté syndicale et la protection du droit à l’organisation syndicale.

La position du gouvernement considère cette convention comme contraire à la Constitution, en particulier parce qu’elle autorise certains détenteurs d’armes à rejoindre des syndicats.

Le gouvernement avait lancé, le vendredi 13 septembre 2024, un nouveau cycle de consultations sur le projet de loi organique relatif au droit de grève, en présence du ministre de l’Intégration économique, des petites entreprises, de l’emploi et des compétences, ainsi que de représentants des syndicats les plus représentatifs.

Younes Sekkouri avait déclaré après avoir reçu des représentants syndicaux en septembre dernier que « le gouvernement avait fait preuve d’une grande flexibilité en acceptant les propositions des partenaires sociaux concernant le projet de loi organique relatif à l’exercice du droit de grève. »

Il a ajouté dans une déclaration à la presse en marge des réunions consultatives du gouvernement avec les centrales syndicales les plus représentatives : « Les négociations avec les partenaires sociaux au cours des derniers mois ont permis de réaliser des avancées significatives sur plusieurs questions fondamentales liées au projet de loi organique qui régule l’exercice du droit de grève. »

Sekkouri a affirmé que ces réunions consultatives permettront d’examiner plusieurs questions essentielles relatives à la référence constitutionnelle du projet de loi, à l’approche des droits et au respect des droits des grévistes, soulignant que le gouvernement « ne fermera pas la porte à un texte de loi qui entraverait le droit de grève. »

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