Les avocats de la gauche créent une coordination nationale pour contrecarrer les projets de loi de Ouahbi

Les avocats de quatre partis de la gauche se sont réunis pour former un réseau de coordination sous l’appellation « La Coordination Nationale des Avocats des Partis Démocratiques », dans le but de s’opposer aux nouveaux projets de lois présentés par le ministre de la justice, Abdelatif Ouahbi.
Les avocats des partis fondateurs de cette coordination, à savoir « l’Union Socialiste des Forces Populaires », « le Parti du Progrès et du Socialisme », « le Parti Socialiste Unifié » et « la Fédération de la Gauche Démocratique », ont affirmé que la création de cette structure intervient dans un contexte marqué par une « offensive législative menée par le gouvernement à travers les projets de lois relatifs aux procédures civile et pénale, suivis prochainement par l’examen du projet de code pénal et celui relatif à la profession d’avocat. Une démarche qui constitue une violation flagrante de la démocratie participative dans l’élaboration des lois encadrant les droits de l’homme et garantissant aux citoyens des législations conformes aux conventions internationales ».
Dans un communiqué obtenu par le journal d’ « Al Oâmk fr », les avocats de gauche ont annoncé la création de cette coordination au sein même de la profession d’avocat, afin de constituer une voix mobilisatrice, aux côtés des initiatives sérieuses, dans le but de porter un projet collectif pour défendre les intérêts des avocats marocains. Ils aspirent à une législation qui tienne compte du rôle vital et des valeurs de défense des droits humains, tout en garantissant aux citoyens les droits fondamentaux de la justice.
Le communiqué qualifie cette « offensive législative contre la profession d’avocat » de véritable recul constitutionnel et de régression sans précédent en matière de droits humains, nécessitant la formation rapide d’un front national contre cet affaiblissement législatif. Les avocats insistent sur l’importance de préserver la stature constitutionnelle et historique de leur profession dans la défense de la démocratie au Maroc. Le texte réitère également la nécessité de soutenir les initiatives visant à contrer ces projets de loi et à garantir la liberté d’expression au sein de la profession.
En outre, les avocats de la gauche ont fermement dénoncé le « génocide perpétré par l’entité sioniste contre le peuple palestinien », tout en critiquant le silence de la communauté internationale et la normalisation de certains régimes arabes avec cette entité. Ils appellent à mettre un terme à toute forme de normalisation et à intensifier les efforts pour mettre fin aux agressions contre les peuples palestinien et libanais.
Par ailleurs, les récents projets de lois, notamment ceux relatifs aux procédures civile et pénale, soumis par le ministre de la Justice Abdelatif Ouahbi et approuvés par le gouvernement, suscitent de vives inquiétudes au sein des organisations des droits de l’homme, des organisations civiles et des partis de gauche. Ces projets sont perçus comme une « régression des droits humains » en contradiction avec les conventions internationales, et risquent de porter atteinte aux principes de la « justice pénale », à la liberté de plaider et aux droits de la défense.
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