Société

Banque Populaire : Des soldes à zéro et une communication tardive qui inquiètent

Une vague d’inquiétude et de confusion a submergé de nombreux clients du Banque Populaire ce samedi, lorsque leurs soldes ont soudainement affiché « 0 dirham » sur l’application mobile de la banque. Ce dysfonctionnement inattendu a provoqué un vif émoi parmi les utilisateurs, qui se sont retrouvés sans aucune visibilité sur leurs fonds.

Selon des témoignages de clients affectés, le problème a touché plusieurs comptes, donnant l’impression que toutes les liquidités avaient disparu sans la moindre notification préalable de l’institution bancaire. Face à ce black-out numérique, des hypothèses ont rapidement circulé parmi les usagers, beaucoup penchant pour un bug technique interne. L’absence de communication officielle immédiate de la part du Banque Populaire a alimenté l’incertitude, d’autant plus que nombre de clients dépendent de l’application pour leurs transactions quotidiennes.

Si le calme est revenu ce dimanche matin avec l’annonce par la banque du rétablissement « normal et complet » de ses services digitaux Chaabi Net et Pocket Bank, la gestion de cette crise a soulevé de sérieuses questions. L’interruption abrupte des services en ligne samedi soir a engendré un mécontentement généralisé, trouvant un écho important sur les réseaux sociaux.

La notification tardive de la direction, évoquant de vagues « travaux de maintenance technique » sans fournir de détails précis sur la cause de l’erreur ayant entraîné l’affichage erroné des soldes à zéro, a été jugée insuffisante. De même, le manque d’interaction de la banque avec les plaintes individuelles et les interrogations croissantes sur les plateformes de communication a été vivement critiqué. L’institution s’est contentée d’un second avis confirmant le retour à la normale des services, remerciant les clients pour leur « compréhension ».

Ce manque de transparence et de réactivité met en lumière les interrogations persistantes quant à la préparation des plateformes numériques de certaines banques marocaines face à de tels incidents. La pertinence d’une transition accélérée vers les services bancaires digitaux, sans une adaptation adéquate en termes d’infrastructure, de sécurité informatique et de communication de crise, est désormais remise en question. Cet épisode soulève des doutes légitimes sur la fiabilité et la robustesse des systèmes numériques sur lesquels les clients sont de plus en plus encouragés à s’appuyer pour la gestion de leurs finances.

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