Société

Exclusion d’une Association Pro-Polisario du Festival « Africa Day Fest » à Las Palmas

Une association favorable au Front Polisario a été écartée de la participation au festival « Africa Day Fest » qui s’est tenu à Las Palmas. Cet événement, soutenu par les autorités locales et la fondation « Casa África », a réuni de nombreuses délégations africaines, avec une participation particulièrement remarquée du Maroc, qui a présenté la diversité et la richesse de sa culture et de son identité.

Les organisateurs du festival ont refusé d’autoriser l’association « Liberté pour le peuple sahraoui », dirigée par l’activiste séparatiste Sakina N’Daye, à brandir des symboles et des slogans glorifiant la « République fantôme » et appelant à la sécession du Maroc. Cette décision a poussé l’association à protester, dénonçant ce qu’elle a qualifié d’« exclusion délibérée pour des raisons politiques ».

En revanche, le Maroc a été désigné comme partenaire clé de cette édition du festival, en raison de l’importance de la communauté marocaine résidant dans l’archipel et des liens étroits du Royaume avec les îles Canaries. Le Maroc a participé avec une délégation officielle dirigée par la Consule Générale du Maroc aux îles Canaries, Fatiha El Kamouri, et a offert des performances artistiques et culturelles reflétant l’identité plurielle du Royaume.

Concernant l’exclusion du Polisario, le président de la Fédération Africaine des Îles Canaries, Kingsley Odyssey, a déclaré que l’association controversée « n’est actuellement pas membre de la Fédération », exprimant son refus de toute tentative d’introduire des slogans politiques contraires à la nature culturelle du festival. Il a ajouté, dans une déclaration à la presse, que l’objectif de l’événement est de célébrer l’identité africaine commune, et non de « servir de plateforme à des désaccords politiques ou des conflits séparatistes ».

Cependant, le parti local « Nueva Canaria » a accusé la fondation « Casa África » de « restreindre la représentativité africaine », suite à l’absence de symboles du Polisario dans le matériel promotionnel du festival et à l’apparition d’une carte complète du Maroc. Les organisateurs du festival ont répondu à ces critiques en affirmant que l’événement vise des objectifs culturels et ne saurait être politisé, insistant sur la nécessité de le maintenir à l’écart des calculs politiques, tout en défendant la participation marocaine.

Le festival a mis en lumière la richesse et la diversité de la culture africaine à travers des spectacles de danse et de musique, des expositions artistiques, des activités récréatives pour enfants et des contributions littéraires de divers pays, dont le Sénégal, le Nigeria, le Cameroun, la Guinée, la Sierra Leone, le Cap-Vert et la Mauritanie.

L’événement a également souligné le recul du discours séparatiste et de ses partisans, en contraste avec l’accueil et l’acceptation sociale et officielle de la représentation marocaine, ce qui a été interprété comme un indicateur diplomatique favorable au Maroc dans un contexte où le Front Polisario a souvent tenté de s’infiltrer via des associations.

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