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Pauvre Draa Tafilalet: A quand une discrimination positive pour les étudiants?

 Pour combien de temps cette étonnante double injustice qui détruit l’avenir de génération en génération sans que personne en parle continuera-t-elle? Les étudiants de la région Draa Tafilalet souffrent depuis toujours d’une injustice et d’une inégalité de traitement flagrantes.

D’une part, le manque d’établissements universitaires dans la région peut être considérés le premier facteur du décrochage scolaire post-baccalauréat d’un très grand nombre d’étudiants. Il est également à l’origine de la fuite, du tarissement de ressources humaine qualifiées et de la dilapidation de la matière grise régionale.

Il convient de noter également que, de facto, ce décrochage s’accroît par d’autres facteurs tel que l’éloignement géographique des familles qui empire les choses pour les filles aussi brillantes soient-elles.

En effet, un grand nombre de familles traditionnelles s’abstiennent d’envoyer leurs filles suivre des études supérieures par absence de structure pouvant leur assurer des lieux d’accueil sûrs pouvant les accueillir.

Il en va de même pour les autres étudiants qui doivent trouver des locations à des prix inabordables au vu des ressources des familles issus du Sud Est. Vient un dernier élément sur lequel le ministère de tutelle aurait pu agir pour créer une discrimination positive, les bourses.

Mais, force est de constater, là encore que les étudiants du Sud Est sont traités injustement. Un élève habitant avec sa famille à Rabat, à Marrakech ou à Agadir ne peut pas être mis sur le même pied d’égalité avec un élève loin de sa famille et qui doit se débrouiller par lui même.

Je trouve, à titre individuel, contreproductif le fait que des deniers inscrits par la région pour atténuer ce phénomène soient bloqués par une autre administration. Le bon sens et l’intérêt général aurait du l’emporter sur tout autre considération. Il en va de l’équité et de l’égalité des chances qu’un pays doit à sa jeunesse de manière inclusive.

Les autorités, en étroite collaboration, les unes avec les autres devraient trouver des mécanismes à même de résoudre ces problématiques pour assurer le décollage des régions en manque de ressources humaines, d’innovation et d’investissement.

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