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Un Registre national unifié bientôt adopté par le Maroc

“C’est un chantier ambitieux”, dit le porte-parole du gouvernement et ministre délégué chargé des Relations avec le Parlement et la Société civile, Mustapha El Khalfi, pour qualifier le projet de Registre social unifié (RSU) que le Maroc s’apprête à lancer.

À l’ordre du jour du conseil de gouvernement de ce jeudi 29 novembre, le RSU a fait l’objet d’un exposé présenté par le ministre de l’Intérieur Abdelouafi Laftit aux membres du gouvernement à l’occasion. Ce RSU se veut être un outil visant à cibler les personnes et ménages défavorisés. Il engage ainsi, pour le Maroc, la réforme de tout le régime d’assistance social appelé à devenir plus efficace.

“Nous avons des programmes de soutien, mais le manque de coordination ne permet pas toujours d’en ressentir l’impact réel”, reconnaît El Khalfi lors du point de presse hebdomadaire tenue suite au conseil de gouvernement. Un impact que recherche le gouvernement à travers ce RSU qui sera “l’unique point commun entre tous les programmes sociaux que le Maroc mène. “Nous avons 120 programmes de protection et d’appui,14 ministères et 8 organismes concernés dont il faut assurer la coordination”, indique le porte-parole du gouvernement. Cette coordination devra trouver la clé de sa réussite dans ce RSU, présenté comme l’unique référence de l’ensemble des programmes sociaux réunis, ici, dans le cadre d’une approche intégrée.

Plus efficace, ce projet doit faire de la bonne gouvernance et de la transparence les deux principes fondamentaux de sa mise en place. El Khalfi annonce ainsi que le projet s’inscrit dans le cadre d’une réforme plus large incluant la mise en place d’une plateforme biométrique d’échange de données, dont la base sera un registre national de la population. Ce dernier regroupera les données économiques et sociales des citoyens et des familles et dont l’accès se fera à travers un code numérique (une sorte de matricule civile). Toute la population devra en avoir droit sur le territoire marocain y compris les étrangers résidant au Maroc, précise un communiqué de la Primature, publié à l’issue du conseil de gouvernement.

Une meilleure cartographie donc de la précarité des groupes vulnérables et nécessiteux sera établie. “Un de nos défis prioritaires, c’est de cibler les personnes qui ont besoin des programmes sociaux mais qui n’en bénéficient pas”, souligne El Khalfi. Un pari que le gouvernement veut gagner en créant, dans le cadre de cette réforme, une agence nationale pour la gestion des deux registres, le social et celui de la population. Ce sera l’unique interlocuteur de l’ensemble des programmes sociaux du Maroc et qui aura un cadre institutionnel.

En parallèle, le gouvernement compte entreprendre aussi des mesures pour assurer la communication et la sensibilisation autour du projet dans sa globalité. “Le gouvernement est mobilisé pour accélérer le chantier et dès qu’un cadre juridique sera élaboré, nous passerons à la concrétisation progressive sur le terrain”, promet le porte-parole du gouvernement.

Cette nouvelle réforme se veut être la mise en oeuvre des orientations contenues dans le discours royal de la fête du Trône, dans lequel le souverain avait précisé que l’initiative du (RSU) “est un début prometteur, susceptible d’induire un accroissement progressif du rendement des programmes sociaux, à court et à moyen terme”.

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