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Algérie : une coordination réunissant politiques et opposants réclame le départ de Bouteflika

Au lendemain de la diffusion de la lettre d’Abdelaziz Bouteflika indiquant qu’il entendait rester au pouvoir après l’expiration de son mandat, un groupe d’opposants et de dirigeants politiques demande son départ dès le 28 avril.

« La coordination nationale pour le changement » en Algérie, organisation réunissant des dirigeants politiques, des membres de l’opposition et des militants, a appelé, mardi 19 mars, le président algérien Abdelaziz Bouteflika à quitter ses fonctions à la fin de son mandat le 28 avril.

Dans la rue, les opposants à Abdelaziz Bouteflika continuent eux aussi de réclamer son départ avec une nouvelle manifestation ce mardi.

Dans un communiqué, « la coordination nationale » demande également au gouvernement de démissionner pour répondre aux grandes manifestations qui se déroulent dans le pays depuis plus de trois semaines. Ce groupe politique propose également la tenue d’élections à la fin d’une période de transition et appelle l’armée à jouer son rôle constitutionnel et à ne pas s’ingérer dans le « choix du peuple ».

Ce groupe réunit des personnalités comme l’avocat Mustapha Bouchachi, l’opposant Karim Tabou et l’ancien ministre du Trésor Ali Benouari mais également Mourad Dhina et Kamel Guemazi qui appartiennent à une formation islamiste déclarée illégale. La seule femme de ce groupe est Zoubida Assoul, dirigeante d’un petit parti politique.

Lundi, Abdelaziz Bouteflika a adressé une nouvelle lettre aux Algériens dans laquelle il disait vouloir rester en fonction jusqu’à l’élaboration d’une nouvelle Constitution qui sera soumise à référendum. Le chef de l’État, âgé de 82 ans et très diminué depuis un AVC en 2013, souhaite conserver son poste après l’expiration de son quatrième mandat fin avril alors que l’élection présidentielle a été reportée.

Il entend mettre en place un plan de transition politique prévoyant la tenue d’une conférence nationale chargée de mettre en œuvre des réformes et notamment une nouvelle Loi fondamentale, avant l’élection d’un nouveau président.

De son côté, le chef d’état-major de l’Armée nationale populaire (ANP), le général Ahmed Gaïd Salah, a assuré; lundi, que l’armée algérienne demeurait « le rempart du peuple et de la Nation ». L’armée a souvent joué un rôle déterminant en coulisses lors des moments décisifs dans l’histoire du pays.

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