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Enseignants contractuels: La police utilise les canons à eau pour disperser les manifestants à Rabat

Ce week-end, des milliers d’enseignants contractuels sont de nouveau descendus dans la rue, à Rabat, pour dénoncer leurs conditions de travail et notamment les contrats à durée déterminée dans l’enseignement. Voulant camper devant le Parlement dans la nuit de samedi à dimanche, ils ont été dispersés par les forces de l’ordre à l’aide de canons à eau. 

Ils étaient environ 15.000 à manifester leur colère dans la capitale, d’après Reuters. Après une grève de trois semaines, plusieurs marches, sit-in et “une semaine de colère”, les enseignants contractuels ont voulu marquer le coup lors de cette nouvelle manifestation, “convoquée par une coalition de partis d’opposition de gauche, de syndicats et de groupes de la société civile”. Et la date n’a pas été choisie au hasard. D’après l’AFP, elle fait “référence à la grande manifestation étudiante du 23 mars 1965, qui s’était terminée par un bain de sang à Casablanca et avait débouché sur l’état d’exception pendant les ‘années de plomb’”.

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“Les manifestants, hommes et femmes de 20 à 30 ans, parfois en blouses blanches, souvent avec des petits sacs à dos, avaient défilé tout l’après-midi dans le calme dans les rues de la capitale marocaine avec des slogans comme ‘le peuple veut l’abolition de la contractualisation’ ou ‘liberté, dignité, justice sociale’”, ajoute l’AFP. Puis, ils ont pris la décision de passer la nuit en campant devant le Parlement.

Tôt ce dimanche, la police a utilisé des matraques et des canons à eau pour les disperser, ajoute l’agence de presse. “Les policiers en tenue anti-émeute sont entrés en action après des négociations entre officiers et enseignants pour demander aux manifestants de quitter les lieux”, précise Reuters. Elles leur ont ensuite proposé des bus afin de les conduire “aux endroits où elles pourraient passer la nuit”. Lors de la dernière manifestation, de nombreux manifestants avaient été blessés suite à une intervention musclée des forces de l’ordre.

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Les manifestants ont prévu de revenir ce dimanche dans les rues de Rabat. Pour le moment, le gouvernement marocain n’a pas réagi. Mais au début du mois, lors d’une conférence de presse, le ministre de l’Éducation nationale, de la Formation professionnelle, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Saaid Amzazi, faisait le point sur la situation.

Revenant notamment sur la situation des contractuels, il affirmait que “les recrutés ont été suffisamment informés, à travers des notes ministérielles et des annonces de concours et de résultats, de toutes les clauses contenues dans les contrats qu’ils ont signés”, précisant que cet engagement “ne permet pas aux enseignants contractuels de revendiquer l’intégration dans la fonction publique”.

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