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Maroc : une ministre veut sanctionner les mendiants (et ceux qui donnent)

La ministre de la Famille Bassima Hakkaoui n’en peut plus de l’ampleur que prend le phénomène de la mendicité au Maroc. Elle l’a fait savoir au parlement, en proposant simplement de sanctionner ceux qui encouragent ce drame social.

Face au phénomène de la mendicité qui sévit dans les rues du royaume, la ministre de la famille, de la solidarité, de l’égalité et du développement social, Bassima Hakkaoui entrevoit une solution de choc. Elle a d’ailleurs donné la mesure de son agacement face aux parlementaires de la deuxième Chambre. En effet, interpellée par les élus du peuple sur cette grande préoccupation sociale, la ministre a proposé des sanctions à l’encontre de ceux qui font l’aumône.

Le quotidien Assabah qui rapporte l’information dans sa parution du jour, évoque particulièrement le cas des « faux mendiants qui louent des enfants pour faire la manche dans les rues ». Pour soutenir sa proposition, la ministre a rappelé la pratique dans certains pays qui, pour lutter contre le mal, appliquent des « sanctions contre les personnes qui viennent en aide à des mendiants qui n’en ont en réalité pas besoin ».

Selon le journal, Bassima Hakkaoui circonscrit le phénomène de la mendicité à trois facteurs : social, économique et psychologique. Pour lutter contre le mal, en tenant compte des deux premiers facteurs, la ministre a rappelé « la mise en place de plusieurs programmes qui permettent d’éviter que des personnes ne se retrouvent contraintes à mendier pour subvenir à leurs besoins ». Quant à ceux qui ploient sous le coup de la mendicité pour des raisons psychologiques, Bassima Hakkaoui propose de « mettre en place des dispositifs permettant de les soigner, au lieu de les arrêter et les mettre en prison comme le recommandent certains parlementaires », précise la même source.

Le passage de la ministre de la famille devant la Chambre des Conseillers a permis d’évoquer également particulièrement, la situation de ces enfants loués par les professionnels de la mendicité. Une véritable « traite d’êtres humains » que les parlementaires ont appelé à bannir, par tous les moyens.

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