Viande rouge : La Fédération de l’élevage dénonce l’absence de réponse du gouvernement pour résoudre la crise

La Fédération marocaine des acteurs du secteur de l’élevage a exprimé son indignation face à l’absence de réaction du ministère de l’Agriculture et de l’Office national de sécurité sanitaire des produits alimentaires (ONSSA) aux multiples correspondances visant à discuter de la crise que traverse le secteur de la viande rouge au Maroc.
Cette crise est due à la rareté des têtes de moutons et de bovins destinées à l’abattage et à l’engraissement, ce qui a provoqué une flambée sans précédent des prix de cette viande.
Dans un communiqué dont ‘Al Oamk fr’ a obtenu une copie, la Fédération a vivement critiqué la rétention d’informations par le ministère concernant les irrégularités dans la gestion du secteur par la Fédération interprofessionnelle marocaine des viandes rouges. Ces irrégularités ont largement contribué à la crise actuelle. Elle s’étonne également du manque de réaction des autorités concernées face à ses multiples tentatives de dialogue visant à résoudre cette situation.
Le communiqué dénonce également l’exclusion et la marginalisation systématiques, par le ministère de l’Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural, des Eaux et Forêts, ainsi que par l’ONSSA, d’une large catégorie d’acteurs, notamment les petits et moyens éleveurs, les importateurs, et les commerçants en gros et au détail. Ces acteurs sont écartés du dialogue et de l’expression de leurs opinions afin de trouver des solutions à la crise actuelle, dans un contexte de manque de vision claire de la part du ministère pour sortir de cette impasse.
Le communiqué met en garde contre la hausse vertigineuse des prix des viandes rouges. Les données de la plateforme « Casa Prestations » indiquent que le prix de la viande de mouton à l’abattoir de Casablanca varie entre 108 et 110 dirhams le kilogramme, tandis que le prix de la viande de bœuf se situe entre 88 et 90 dirhams le kilogramme.
Face à cette situation de crise, qui a gravement affecté tous les acteurs du secteur, en particulier les petits et très petits éleveurs ainsi que les bouchers de détail et les importateurs, la Fédération a annoncé dans son communiqué la mise en place d’un « programme d’action militant, de sensibilisation et juridique » qui sera dévoilé ultérieurement. Elle affirme sa détermination à s’opposer, par tous les moyens légaux et légitimes, à toute décision visant à servir des intérêts particuliers au détriment des véritables acteurs du secteur.
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