Le Ministre de la Jeunesse révoque plusieurs directeurs régionaux et appelle à la reddition des comptes

Une nouvelle secousse a ébranlé le ministère de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication. Le ministre Mehdi Bensaid a procédé à une vaste opération de restructuration, entraînant le limogeage d’un nombre important de responsables régionaux.
D’après une source concordante, cette décision fait suite à un audit approfondi ayant mis en évidence de graves dysfonctionnements au sein de plusieurs directions régionales, notamment en ce qui concerne l’organisation des camps de vacances. Des manquements en matière de sécurité, de qualité des prestations et de coordination ont été pointés du doigt.
La région de l’oriental a été particulièrement touchée par ces mesures, avec la révocation du directeur régional Abdelkader Zouine. Cette décision intervient après une note d’alerte du secrétaire général du ministère, Mustapha Messoudi, soulignant de multiples « dysfonctionnements » dans la gestion des programmes d’animation et des camps de vacances.
La source a fait état de « défaillances de certains prestataires de services de restauration dans leurs engagements contractuels, le recours à la sous-traitance par certains, ainsi que des dysfonctionnements observés dans l’organisation et la gestion des camps dans certains centres ».
Selon des informations obtenues par « Al Oamk fr », Bensaid a envoyé des lettres de révocation en série à plusieurs directeurs régionaux du secteur de la jeunesse, de la culture et de la communication, affectant neuf directions régionales du Royaume, à l’exception d’Errachidia, de Tanger et de Beni Mellal. Vingt-deux directeurs provinciaux ont été démis de leurs fonctions, dont les directeurs de Figuig, Nador et Guercif.
Ces limogeages en cascade s’inscrivent dans un contexte de volonté de renforcer l’efficacité et la transparence au sein du ministère. Ils témoignent également d’une volonté de sanctionner les responsables ayant failli à leurs missions.
Les acteurs du secteur de la Jeunesse, quant à eux, appellent à une enquête plus approfondie sur les dysfonctionnements constatés, notamment en ce qui concerne la répartition des quotas de camps de vacances pour l’année 2022, considérée comme une année noire pour le secteur.
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