Politique

Les ‘conditions difficiles’ et le ‘manque d’intérêt’ pour les inspecteurs du travail entraînent des questions au ministre Skouri

L’écho de la révolte des inspecteurs du travail et leur annonce de 2024 comme année de protestation a atteint le parlement, entraînant le ministre de l’Inclusion Économique, des Petites Entreprises, du Travail et des Compétences, Younes Skouri, à être interrogé. Le député du groupe Progressiste et Socialiste, Rashid Hamouni, a posé une question écrite concernant les demandes et attentes des employés du secteur de l’emploi.

Hamouni a souligné ‘le faible nombre d’inspecteurs du travail, qui ne dépasse pas 589’, et leurs ‘tâches ardues’, mais ‘dans des conditions sociales et professionnelles difficiles, avec un manque d’intérêt pour leur situation actuelle. On observe également une tendance gouvernementale à lier la révision de leur statut à la modification du code du travail’.

Le député a insisté sur le fait que le ministre ‘doit accélérer la mise en place d’un statut équitable avec des incitations matérielles et professionnelles adaptées aux tâches de toutes les institutions et catégories, ainsi que la nécessité de régulariser la situation des ingénieurs et des médecins chargés de l’inspection du travail, et de traiter les autres dossiers légitimes et justes, tels que la situation des non-titulaires, la réorganisation, la gestion de la formation continue, la mobilité sur demande, et les indemnités de déplacement’.

Il a souligné que les 589 inspecteurs du travail, dont ‘415 en activité réelle et seulement 343 dans les services décentralisés’, signifient selon Hamouni ‘une couverture ne dépassant pas un seul inspecteur du travail pour chaque 560 employeurs soumis au droit du travail’.

Il a ajouté : ‘Ces cadres ont géré, rien que dans les neuf premiers mois de 2023, plus de 90 000 conflits de travail individuels et plus de 700 conflits collectifs. Ils sont également chargés de surveiller les conditions de travail décentes (emploi des enfants, droits des femmes, droits des étrangers, protection sociale, salaires, santé et sécurité au travail, durée du travail), notamment en effectuant des visites, en rédigeant des procès-verbaux, en présentant des observations, etc’.

Hamouni a interrogé le ministre sur ‘les mesures que vous devez prendre pour répondre aux demandes des cadres et employés du secteur de l’emploi, par le biais d’un dialogue aboutissant à des résultats positifs et concrets répondant aux demandes et attentes du corps d’inspection du travail et de tous les employés du secteur de l’emploi’, et ce ‘en tenant compte de l’augmentation des risques professionnels parmi tous les membres du corps d’inspection du travail, de l’augmentation des niveaux de mécontentement dans le milieu professionnel, et pour éviter une situation de tension dans le secteur, nous vous interrogeons, Monsieur le Ministre’.