Politique

Boukhbaza souligne les implications de la dédicace d’une partie du « Discours du Trône » à la Palestine et confirme la constance de la position du Maroc

Mohamed El Omrani Boukhbaza, professeur de sciences politiques et de relations internationales à l’université Abdelmalek Essaâdi à Tanger, a mis en avant que la consécration d’une partie du discours royal à l’occasion du 25ème anniversaire de l’accession au trône du roi Mohammed VI à la question palestinienne comporte plusieurs significations.

Boukhbaza a déclaré lors d’un entretien avec le journal « Al Omk » pour analyser le contenu du discours royal prononcé par le roi, hier soir lundi, que le Maroc a réaffirmé à travers ce discours, sa position constante et son soutien inconditionnel à la cause palestinienne, malgré les changements et les nouveautés dans le dossier.

Le conférencier a considéré que le roi a affirmé que la question palestinienne fait partie de ses préoccupations et de celles des Marocains, et qu’elle n’est pas moins importante que les autres questions abordées par le roi dans ce discours, telles que la crise de l’eau, ce qui indique clairement la volonté du roi de faire de l’intérêt général du Maroc pour la question un intérêt central, selon ses termes.

Boukhbaza, qui était membre du comité spécial pour le modèle de développement, a expliqué que parler de l’unité territoriale est le même que de parler de la question palestinienne, précisant : « Tout comme les Marocains considèrent la question de l’unité territoriale comme une question nationale, ils considèrent la question palestinienne comme une question nationale, ce qui confirme l’importance primordiale de la Palestine dans les préoccupations du roi et des Marocains ».

Il a noté que le discours était une occasion de réaffirmer les positions constantes du Maroc sur la question, précisant que cela intervient dans un contexte où la question palestinienne est débattue et où plusieurs initiatives liées à ce qui se passe à Gaza, aux négociations et à l’unité palestinienne, ainsi qu’aux scénarios post-agression sur Gaza, sont proposées.

L’analyste politique a insisté, dans sa déclaration à « Al Omk », sur le fait que ces constantes sont liées aux droits légitimes du peuple palestinien, à l’État palestinien et à sa capitale, Jérusalem-Est, et à considérer Gaza comme une partie intégrante des territoires palestiniens.

Selon Boukhbaza, le discours royal a souligné que l’arrêt des hostilités est la priorité des priorités pour le royaume, en raison du génocide systématique perpétré contre les Gazaouis par le gouvernement d’extrême droite en Israël.

Le roi Mohammed VI a présenté une feuille de route pour établir une paix juste et durable entre Palestiniens et Israéliens, insistant sur le fait que « notre attention aux affaires intérieures de notre pays ne nous fait pas oublier la tragédie vécue par le peuple palestinien frère ».

Le roi a dit : « En tant que président du Comité de Jérusalem, nous avons ouvert une voie sans précédent pour livrer des aides médicales et alimentaires d’urgence à nos frères à Gaza ».

Il a ajouté : « Avec le même esprit d’engagement et de responsabilité, nous continuons de soutenir les initiatives constructives qui visent à trouver des solutions pratiques pour un cessez-le-feu tangible et durable, et à traiter la situation humanitaire ».

Le roi a considéré que l’aggravation de la situation dans la région nécessite de passer d’une logique de gestion de crise à une logique de travail pour trouver une solution finale à ce conflit, présentant sa vision pour trouver une solution finale à ce conflit, basée sur trois prémisses.

La première prémisse, selon le discours du roi, est que parvenir à un arrêt de la guerre à Gaza est une priorité urgente, mais cela doit se faire en parallèle avec l’ouverture d’une perspective politique capable d’établir une paix juste et durable dans la région.

Le roi voit dans la deuxième prémisse que l’adoption de négociations pour relancer le processus de paix entre les parties palestinienne et israélienne nécessite de couper la route aux extrémistes de tout bord, selon ses termes.

Troisièmement, le roi explique que l’établissement de la sécurité et de la paix dans la région ne sera complet que dans le cadre d’une solution à deux États où Gaza serait une partie intégrante de l’État palestinien indépendant avec Jérusalem-Est comme capitale.