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Les noms de «prédicateurs wahhabites», donnés au rues de Témara, provoquent la colère

De nombreux habitants de la ville de Témara sont en colère contre les noms de prédicateurs wahhabites et de salafistes du Moyen-Orient, donnés à plusieurs rues de la ville, appelant à les retirer et à les remplacer par les noms de personnalités marocaines.

Ces appels se sont multipliés sur les réseaux sociaux. Plus de 160 personnes ont, jusqu’à aujourd’hui, signé une pétition sur le site «Avaaz» condamnant le conseil communal de la ville dirigé, entre 2003 et 2009, par le Parti de la justice et du développement (PJD) qui avait approuvé la dénomination de ces rues.

Ils exigent de « retirer ces noms et de les remplacer par ceux se référant à la mémoire historique nationale et locale et de présenter un ensemble de suggestions des personnalités et de symboles de la pensée, de l’art, du sport ainsi que des hommes de la résistance marocaine ».

La pétition insiste: « la dénomination des rues, des ruelles et des lieux publics est régie par des coutumes et des lois, notamment celles qui évoquent la mémoire collective nationale et locale en reconnaissances aux sacrifices et aux efforts consentis pour la patrie par des nationalistes et des acteurs».

Et d’jouter: « ces noms évoquent également un ensemble d’événements historiques qui renforcent l’unité, l’amour de l’appartenance à la patrie et la fierté de ces glorieux événements. La décision du conseil communal de Témara de donner des noms étranges à un certain nombre de rues et de ruelles de la ville a contrarié plusieurs acteurs et citoyens. Les noms de ces personnalités n’ont aucun lien ni avec la patrie, ni avec l’histoire locale de la ville et son patrimoine historiques ».

Pour sa part, le membre du Conseil de Témara, Ahmed Al Naqqaz du PJD a estimé qu’il est « regrettable et triste qu’un responsable de la chose publique ignore les personnalités de son pays, ses penseurs, ses philosophes, ses écrivains et tous ses créateurs et ses militants et adopte, au lieu de cela les noms de personnes n’ayant aucun lien avec les Marocains ».

Le conseiller du PJD s’est excusé auprès des résidents de ces dénominations «anormales de prédicateurs connus pour leur extrémisme qui n’a rein à voir avec la pratique religieuse marocaine. Elles ont été approuvées entre 2003 et 2009, et moi en tant que membre du conseil, et en vertu des attributions légales que m’accorde la loi organique 14/143, je demanderai l’inscription d’un point à l’ordre du jour de la prochaine session portant sur le changement des noms des ruelles de la ville afin qu’elles s’accordent avec l’identité, l’histoire marocaine, ainsi que l’histoire et la géographie de la ville. J’espère que ma demande trouvera un écho favorable dans un contexte marqué par une présidence de conseil qui n’écoute que sa propre voix et celles de ses laudateurs ».

Le conseiller indique que « La toponymie est tout une science, dit-il. C’est une branche de la science étudiant les origines des mots. Elle concerne l’étude des noms propres désignant des lieux géographiques dans leur relation avec l’espace et l’homme. Cependant, la pratique de cette science est absente dans la dénomination de la plupart des ruelles et des rues de la ville. Des noms comme la prune, la figue de Barbarie et bien d’autres noms étranges ne trouveront jamais leurs place dans la mémoire des habitants car elles ne les représentent pas».

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