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Marzouki : Coronavirus va changer les relations entre les peuples et leurs dirigeants et mettra fin au régime de Sissi (VIDÉO)

Pour l’ancien président tunisien, Moncef Marzouki, la crise de Coronavirus va changer les relations entre les peuples et leurs dirigeants, étant donné que les chefs d’État sont tenus, désormais, de résoudre des problèmes immédiats.

Intervenant lors d’une vidéoconférence de la jeunesse du parti de l’Istiqlal, il prévoit que cette crise pourrait mettre fin au régime du président Sissi en Egypte, estimant que dans ce pays, le fossé s’est creusé d’un façon terrible et que le peuple est plus que jamais en colère. Cette crise va accélérer, selon son expression, la fin du régime dictatorial en Égypte.

Lors de ce débat modéré par le directeur du journal « Al Oâmk » Mohamed Laghrous, l’ancien président tunisien a, par ailleurs, critiqué la gestion « catastrophique » de la crise de Coronavirus par les présidents américain Donald Trump, brésilien Jair Bolsonaro et philippin Rodrigo Duterte, les décrivant comme des présidents populistes arrivés au pouvoir via la peur et le racisme, et non pas la raison.

Selon Marzouki, un chef d’État qui ne se projette pas dans les cinquante prochaines années et qui n’a pas de vision pour son pays n’est pas digne de gouverner. Car, dit – il, ces problèmes existent depuis 40 ou 50 ans et si l’on ne prend pas des résolutions radicales, ce sont nos petits-enfants qui paieront  le prix demain.

« S’il y a une deuxième vague de la pandémie de Coronavirus, il faudra choisir entre sacrifier la santé ou l’économie, un choix cornélien dit – il. La première option signifie que tout sera fermé et que l’économie sera affectée, Par contre, si l’on ouvre l’économie, il y aura 100000 morts. C’est un défi qui sera posé à chaque chef d’Etat».

En cas d’une deuxième vague, le docteur Marzouki, préconise de procéder à un confinement sélectif, c’est-à-dire qu’il faudra identifier les personnes ayant des maladies chroniques, ou des zones touchées par les épidémies. Le reste sera autorisé à travailler. Si on ne le fait pas, il y aura une catastrophe sanitaire.

L’ancien président tunisien souligne que le monde entrera dans une phase d’instabilité environnementale et politique à cause de cette pandémie, ce qui nécessite une profonde réflexion sur le monde d’après. Les chefs d’État sont tenus, d’après lui, de résoudre les problèmes immédiats, du genre : « Qu’allons nous faire s’il y a une seconde vague? Allons-nous préparer un confinement sélectif? Y aura-t-il une autre stratégie pour les 6 prochains mois? ».

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