Économie

Abdellatif Mâzouz: Le gouvernement n’a pas su tirer profit des acquis des premiers mois de la crise et des initiatives royales

Le prédisent de l’Alliance des économistes istiqlaliens (AEI) Abdellatif Mâzouz a critiqué le gouvernement qui n’a pas su « mettre suffisamment à profit les grands acquis des trois premiers mois de la crise » Coronavirus et les initiatives royales prises dans ce sens.

Dans une interview accordée au journal « Al Oâmk », il a ainsi souligné « l’improvisation, le manque de coordination entre les différentes composantes du gouvernement et l’insuffisance de sa communication avec les citoyens».

Rappelant les mesures annoncé par le souverain à l’occasion du discours du trône, Abdellatif Mâzouz a indiqué que le chef de l’Etat a défini les grandes orientations permettant, notamment, de relancer rapidement l’économie à travers 120 Milliards de dirhams (près de 11% du PIB) et donné ses hautes directives pour lancer, dès l’année prochaine, un système de couverture sociale généralisée incluant AMO.

En gros, et grâce aux mesures prises depuis la crise, quelques 28.000 entreprises auraient bénéficié de près de 14 Milliards de dirhams de crédits garantis par l’Etat dans le cadre de «Damane Oxygène». De même, plus de 15.000 entreprises (dont 10.756 TPE) auraient bénéficié des mécanismes «RelanceTPE» et «Damane Relance» pour un crédit total de 22,4 milliards de DH. »

Ces mesures ont «provoqué un grand élan de solidarité et de mobilisation citoyenne pour affronter les différentes dimensions de la crise, notamment à travers le Fonds spécial Covid 19 », précise Mâzouz.

Cependant, prévient le président de l’AEI, les aides de l’Etat ne sont pas suffisants. « L’Etat, à lui seul, ne peut pas tout faire, dit il. Les autres parties prenantes (banques et chefs d’entreprises) doivent aussi s’y mettre ». De plus, ces fonds ne pourront contribuer à faire décoller la machine économique que s’ils sont « mobilisés et déployés dans les temps et que si les projets d’investissement ciblés  sont créateurs de valeur et générateurs d’emplois productifs».

S’adressant encore une fois au gouvernement, Mâzouz rappelle qu’il « appartient au gouvernement de rassurer, de donner de la visibilité, de susciter l’intérêt des parties prenantes, de provoquer les effets de levier escomptés et de mettre en application, au plus vite, les directives du souverain » pour éviter la défaillance de milliers d’entreprises et sauver des millions d’emplois.

Pour le prédisent de l’Alliance des économistes istiqlaliens, les leviers prioritaires qu’il faudrait activer pour donner un nouveau souffle à l’économie consistent à « mutualiser les risques et donner de la visibilité, à stopper les « compteurs » des charges qui frappent les PME ébranlées par la crise, ainsi qu’à stimuler la demande intérieure et chercher des marchés extérieurs ».

 

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *