Politique

Zahidi menace de quitter le PJD et critique « la dictature » du MUR

L’ex-parlementaire du Parti de la justice et du développement (PJD) et vice-présidente de son groupe dans le conseil communal de la ville de Témara Intissar Zahidi a menacé ouvertement de quitter définitivement le parti.

Dans une déclaration exclusive au journal « Al Oâmk » (rédaction arabophone), elle a révélé qu’elle est toujours membre du parti mais que sa démission peut advenir à tout moment, «si les mêmes raisons persistent ».

Lundi, Intissar Zahidi avait déjà officiellement démissionné du Conseil national (le parlement du parti) pour « protester contre l’incapacité des organes du parti de gérer avec efficacité la crise politique et organisationnelle que traverse le parti depuis des années l’amenant à renoncé à ses objectifs de base», selon les termes de sa lettre de démission adressée au Président du Conseil.

Deux raisons l’ont poussé à présenter sa démission a-t-elle expliqué à notre journal : des problèmes liés à la gestion du conseil communal de Témara dirigé par le PJD avec une majorité absolue, et «les problèmes politiques que connaît le parti».

A cet égard, Zahidi a protesté contre le fait que le président du conseil communal prenne des décisions qui « nuisent aux intérêts des citoyens », et sans que sa voix ne soit entendue. Elle a aussi révélé que Secrétariat général du parti a eu des échos de ces problèmes mais aucune décision n’a été prise à cet égard, et rappelé qu’elle a décidé de boycotter, depuis quelques temps, les réunions du groupe du PJD au sein du conseil de la ville. « J’assiste aux sessions du Conseil et je ne vote qu’en faveur de ce que je considère comme étant positif et dans l’intérêt des citoyens ».

Parmi les raisons de sa démission, Zahidi a par ailleurs cité ce qu’elle considère comme «une dictature imposée par le mouvement de prédication » Attawhid Wal Islah (Mouvement d’Unité et de Réforme, MUR). Cette organisation, a t elle indiqué, interfère dans les affaires et les décisions du parti à plusieurs niveaux d’une manière indirecte à travers l’influence qu’elle exerce sur les procédures de nomination.

Pendant le premier gouvernemental PJD, l’ex parlementaire avait, ainsi, reçu une lettre du MUR lui proposant de rejoindre ses rangs, mais elle avait déclinait l’offre. «Je n’ai rien à voir avec le Mouvement. Je veux travailler dans les affaires publiques», ajoutant que certaines personnes l’ont conseillé de rejoindre le MUR pour ne pas faire face à des «obstacles» durant son travail.

Zahidi a souligné qu’elle ne fera pas de campagne électorale en faveur du PJD lors des prochaines élections communales prévues en 2021 « parce que je ne ferais alors que mentir aux citoyens ».

Concernant les rumeurs sur son éventuel départ pour rejoindre les rangs du parti du Rassemblement National des Indépendants (RNI), Zahidi a expliqué: « Je suis toujours à ma place et je tiens toujours à la responsabilité que j’assume au sein de conseil communal ».

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