Politique

Transprency Maroc : arrêter l’hémorragie de la corruption dans les marchés publics

Transprency Maroc interpelle de nouveau le gouvernement au sujet des dérogations appliquées à la gestion des marchés publiques dans le secteur de la santé et ailleurs durant la pandémie Covid 19.

Dans un communiqué reçu par le journal « Al Oâmk », l’association de lutte contre la corruption rappelle qu’elle avait déjà tiré la sonnette d’alarme, en 2020, lorsqu’elle avait estimé que « l’absence quasi-totale d’encadrement des exceptions, présente un risque important d’abus et de manque d’éthique pouvant aggraver la corruption déjà endémique ».

Aujourd’hui « ce risque s’est avéré bien réel » constate l’association. Elle en veut pour preuve le dernier rapport parlementaire sur la gestion des marchés du budget de la santé publique qui a révélé l’existence de « nombreuses irrégularités flagrantes de déficit de transparence et de manque d’égalité des chances ».

Des irrégularités qui ne sont pas exhaustives « puisque les documents communiqués à la commission par les ministères de la santé et des finances sont incomplets et ont été remis avec un retard de plus de 5 mois. Ce qui soulève la question de l’application de la loi d’accès à l’information pour le citoyen si même une institution constitutionnelle rencontre des difficultés et obstacles ».

La rapport parlementaire avait, notamment, remarqué « une grande lacune » au niveau des prix et des licences d’importation des appareils respiratoires » et « un dysfonctionnement dans le marché des tests sérologiques d’un montant de 213.918.000,00 DH au niveau du prix et des dates de péremption ».

Au vu de la gravité de ces irrégularités, Transparency Maroc interpelle les instances de contrôle en vue d’assumer leurs responsabilités constitutionnelles, notamment la Cour des Comptes, l’Instance Nationale de Probité de Prévention et de Lutte contre la Corruption et le Ministère Public, par la diligence d’enquêtes en vue de délimiter les responsabilités et les suites légales y afférentes en application du principe constitutionnel d’obligation de rendre compte.

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