Politique

Nouvelles priorités de l’action gouvernementale: protection sociale, inclusion économique et digitalisation

La formation du gouvernement a mis en lumière un certain nombre d’innovations qui marquent des priorités nouvelles pour l’action gouvernementale. En effet, cela ressort clairement de l’organigramme gouvernemental et des profils des femmes et des hommes qui en ont la charge.

La protection sociale est l’une de ces priorités. Voulue et impulsée par Sa Majesté le Roi, elle est désormais inscrite à l’agenda du gouvernement pour les cinq prochaines années. La réussite de la généralisation de la protection sociale est une pari stratégique.
Le succès de cette réforme étant étroitement lié à la mise à niveau du système national de santé, le pilotage de ces deux dossiers a été confié à un même département intitulé : « Santé et Protection sociale ». Un portefeuille attribué à Nabila Rmili du Rassemblement national des indépendants (RNI).

Sur le plan économique, l’objectif sera l’inclusion économique et l’appui à la petite entreprise. La crise du Covid 19 et le travail sur le nouveau modèle de développement ont montré l’ampleur des formes de l’informel et ses conséquences en terme de fragilité pour les catégories sociales opérant dans ce domaine, mais aussi en terme de compétitivité du tissu productif.
Le nouveau ministère créé à cet effet, traduit la présence d’une volonté de s’attaquer à ce problème afin de faire réussir les ateliers d’insertion économique et sociale du secteur informel, et de mieux accompagner les petites entreprises à toutes les étapes.

Compte tenu des complémentarités et de la forte articulation entre la question de l’intégration de l’informel et l’action résolue en termes de formation et d’emploi, un département ministériel sera spécialement dédié au suivi de ces enjeux. Il remplacera et élargira les missions du portefeuille traditionnel de « l’emploi et l’insertion professionnelle ». Ce ministère aura à sa tête Youness Skouri du Parti Authenticité et Modernité (PAM).

D’autre part, la transition numérique et la réforme administrative, deux leviers de changement, clairement, identifiés par le Rapport sur le nouveau modèle de développement se reflète également dans l’architecture gouvernementale. Un ministère délégué auprès du chef du gouvernement sera ainsi chargé de cette grande priorité.

Il s’agit d’une volonté d’accélérer les grands chantiers de la digitalisation dans plusieurs domaines tels que : le registre social unique, la mise en place d’une carte d’identité sanitaire, le développement de la télémédecine, le recours de l’administration fiscale à la big data, le paiement mobile, l’approfondissement de la digitalisation de l’administration, et la réduction de la fracture numérique.

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