Société

La psychologie et le cerveau pour expliquer le refus du vaccin anti Covid 19

Une étude de psychologues américains a tenté de savoir ce qui pousse plusieurs personnes à refuser le vaccin contre la Covid19. Ils ont cherché du coté du mode de fonctionnement du cerveau et concluent que ces personne ont, en général, du mal à bien évaluer les risques de la vie et pas uniquement ceux du vaccin. Leur système d’évaluation serait probablement différent les incitant à surestimer les risques, assez rares, du vaccin anti Covid 19 sur leur santé.

158 personnes ont été sélectionnées pour les besoins de cette étude publiée par la magazine Vaccin en 2020. Les chercheurs ont d’abord voulu déterminer le niveau de scepticisme de ce groupe à l’égard des vaccins et leur perception des dangers et du degré de leur confiance dans les autorités sanitaires.

Ensuite, les participants devaient donner leur estimation du nombre de décès annuels associés à différents évènements, comme être atteint d’un cancer, être mordu par un animal, ou encore être impliqué dans un accident de voiture. Les résultats sont étonnants comme le résume Mark La Cour, professeur adjoint de psychologie à l’Université d’État de Louisiane à Alexandria : « Ce que nous avons réalisé, c’est que plus les gens étaient sceptiques à l’égard des vaccins et des autorités sanitaires, moins ils étaient capables de classer correctement les évènements négatifs selon s’ils arrivaient fréquemment ou s’ils étaient rares. C’est comme s’ils mettaient tout sur un pied d’égalité ».

Pour approfondir leur recherche, les psychologues ont également testé les 158 candidats pour voir s’ils étaient capables de faire des estimations correctes lorsqu’il s’agit de sujets moins graves que la maladie. Ils ont alors trouvé que lorsque la maladie ou la mort n’était pas en jeu, ces personnes donnaient des réponses semblables à celles des personnes favorables à la vaccination.

Parmi les conseils préconisés par les chercheurs pour que ces personnes fassent une bonne évaluation des risques, le facteur social : les membres de la famille et les amis proches peuvent, en effet, influencer la prise de décision. La logique ou la comparaison des risques peut également aider dans ce sens. Des médecins ont réussi à convaincre des parents récalcitrants à vacciner leurs enfants contre le virus du papillome humain (VPH) en leur expliquant que leurs enfants couraient plus de risques de se blesser en jouant au football que de subir une réaction négative au vaccin.

Pour rappel, les antivaccins à travers le monde appartiennent à différentes catégories sociales. On peut les trouver même parmi les sociétés ayant un niveau élevé d’éducation et d’information. En Amérique, selon un sondage de l’institut Gallup, les électeurs du parti républicain estiment que le vaccin réduit de 5% seulement les risques d’hospitalisation. Alors qu’en réalité, les vaccins ont une efficacité de 92% contre les hospitalisations.

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