Société

Des femmes professeures victimes d’harcèlement sexuel à l’Ecole Supérieur de Technologie de Casablanca

Les scandales d’harcèlement sexuels se suivent et se ressemblent dans les universités marocaines. Après Settat et Oujda, c’est autour de l’Ecole Supérieur de Technologie (EST) de l’Université Hassan II de Casablanca avec, cette foi-ci, des femmes professeures qui en auraient été victimes.

Ce nouveau scandale implique l’ancien président du département des techniques de gestion à l’Ecole et d’autre responsables, a ton appris au journal « Al Oâmk Al Maghribi ».

L’affaire remonte au mandat de la présidente de l’université Hassan II de Casablanca, Awatef Hayar, actuelle ministre de la solidarités, de l’intégration sociale et de la Famille. A l’époque, plusieurs professeures avaient, en effet, déposé des plaintes au bureau du directeur de EST et de la présidente de l’université qui sont restées sans suite.

Ce qui est troublant c’est que 100 plaintes ont été dissimulées par le directeur de l’EST qui aurait tenté de camoufler l’affaire. Selon les témoignages recueillis par notre journal, plusieurs professeures auraient été victimes de chantage, d’harcèlement sexuel, et de violences verbales assortis de menace d’expulsion pour celles qui refusaient de se soumettre aux désirs du professeur harceleur.

Ce dernier aurait même tenté de violer une professeure dans sa propre chambre d’hôtel à l’occasion d’une conférence scientifique en Tunisie.

Aujourd’hui, les témoignages se sont succédés et les langues déliées suite à sa démission de la présidence du département des techniques de gestion. Il est actuellement poursuivi en justice et comparaitra devant un tribunal de Casablanca le 25 janvier.

En attendant, les professeures victimes ont exprimé leur surprise devant le rôle joué par le directeur de l’EST et le silence d’une commission d’inspection du ministère de l’Éducation à l’époque de l’ancien ministre Saïd Amzazi qui les avait auditionnées. Des victimes qui exigent que toute la lumière soit faite du ce dossier pour « débarrasser l’EST de telles pratiques » .

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *