Société

Exclusif : les dessous du crash d’un avion espagnol de trafic de drogue à Tanger (Vidéo)

Les projecteurs seront braqués sur le tribunal de première instance de Tanger, ce vendredi, avec le procès d’une bande de 6 personnes dont un ressortissant espagnol interpellés, récemment, suite au crash d’un avion chargé de drogue dans les environs de la ville.

Selon les informations exclusives du journal « Al Oâmk Al Maghribi» (rédaction arabophone) l’avion espagnol avait atterri à Tanger à 8 heures du matin le 30 novembre 2021 après avoir décollé de l’aéroport d’Alma dans la périphérie de Murcia au sud de l’Espagne.

Le pilote, nommé Delgado Gallego Ignaci, projetait de faire passer du cannabis et utilisait un appareil GPS pour localiser sa destination.

Après 3 heures de vol à basse altitude (300 mètres) pour éviter les radars, son petit avion atteint sa destination à Tanger. Il atterri, précisément, sur la route n° 8300, qui relie la commune de Sebt Zinat à la commune Hjar Nhal. L’avion emportait à bord trois barils de carburant.

Quelques minutes après l’atterrissage, une voiture 4×4 est arrivée sur les lieux. Quatre personnes en sont descendues, dont trois masquées : deux ont procédé au remplissage du réservoir de carburant de l’avion, et les deux autres ont chargé l’avion de huit colis de drogues.

La version du pilote espagnol
Pour faire diversion et dissimuler leur coup, la bande a utilisé une voiture « Berlingo » dont le propriétaire prétendait qu’elle était en panne afin de gêner la circulation et dégager la route pour l’avion. L’opération s’est déroulée rapidement, puisqu’il n’a fallu que cinq minutes au pilote pour amorcer le processus de décollage, mais la surcharge et le manque d’espace a fait perdre l’équilibre à l’avion qui s’est écrasée sur un camion stationnée à coté.

Le jeune pilote espagnol a expliqué aux enquêteurs qu’il n’était pas au courant de l’endroit où il se rendait, et qu’il a violé, par erreur, l’espace aérien marocain. Etudiant en troisième année à WORLD AVIATION, il affirme qu’il n’est qu’une « victime », accusant le réseau de trafiquants de l’avoir forcé à travailler avec eux.

Ignacio a, cependant, révélé qu’un ami lui avait demandé de se rendre à Ceuta pour transporter une cargaison de drogue, en échange de 50.000 euros mais sans lui dire qu’il allait arriver au Maroc.

Après avoir tenter de l’aider à s’enfuir en échange de 100 euros, des employés d’une décharge publique à Tanger vont, finalement, livré Ignacio aux gendarmes.
Aujourd’hui, de graves chef d’accusation pèsent sur le jeune pilote: détention illégale, transport et trafic de drogue, et entrée illégale sur le territoire marocain..

3 détenus par hasard
L’un des aspects troublants dans cette affaire est qu’un certain nombre de personnes sont poursuivies pour avoir été, par hasard, sur les lieux de l’incident et pour avoir tenté de profiter de ce juteux trafic.

Parmi eux, on citera les cas d’un employé d’une coopérative de la commune rurale de Sabt Zeinat , d’un chauffeur de camion d’ordures, de son accompagnateur, ainsi que d’un employé d’une entreprise de collecte de déchets ménagers.

Les enquêtes ont, en effet, révélé que l’employé de la coopérative avait volé un colis de cannabis prés de l’emplacement de l’avion et l’avait embarquait dans une Mercedes qu’il conduisait accompagné de sa famille. Il a par la suite caché le colis dans la ferme de la coopérative. Il est poursuivi pour vol et détention de drogue.

Le chauffeur de camion d’ordures, son accompagnateur, et l’employé de l’entreprise de collecte de déchets ménagers sont, quant à eux, accusés d’assistance et d’aide au pilote dans une affaire de contrebande.

L’enquête avec cette bande a également permis de mettre la main sur un gros bonnet du trafic de drogue dans la ville du détroit. Il s’agit du dénommé A.M qui a des antécédents de trafic international de drogue. Il a été arrêté dans un complexe résidentiel de luxe dans le quartier de Mediouna à Tanger.

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