Économie

Sécheresse: les détails de la contribution du Crédit agricole

Le Crédit agricole (CAM) a annoncé les détails de ses mesures prises pour contribuer, avec 6 milliards de Dhs, au programme national de lutte contre les effets de la sécheresse.

Dans un communiqué reçu par le journal « Al Oâmk Al Maghribi », le CAM explique que la mobilisation de ce montant, faisant partie d’une enveloppe globale de 10 milliards de Dhs, suite aux hautes instructions royales, fait partie d’un dispositif qui s’articule autour de plusieurs axes.

Le premier concerne le financement des cultures printanières à travers le produit « FILAHA RABIIYA ». Ainsi, le CAM accordera aux agriculteurs des périmètres adaptés et des financements adéquats pour l’installation et l’entretien des cultures printanières, (maraîchage, maïs, tournesol, melon, pastèque,…).

Ces aides iront également au financement et à l’entretien de l’arboriculture via le Produit « AL GHARS ». Cela permettra d’assurer l’entretien nécessaire des vergers, notamment l’irrigation, l’acquisition de fertilisants, les traitements phytosanitaires.., et ce dans le but de réduire l’impact du déficit pluviométrique.

Une part du budget sera, par ailleurs, destiné au sauvegarde du cheptel (Produit LAKSIBA) dans le but d’aider les éleveurs à sauvegarder leur cheptel et pouvoir acquérir l’orge (2Dhs/Kg) mis à leur disposition par les services du MAPMDREF au niveau des différents souks du Royaume.

Afin de remédier à la situation actuelle des élevages laitiers caractérisés par la faiblesse des taux de naissance et la perspective de réduction des effectifs, le Crédit Agricole procèdera à la mise en place d’un produit spécifique dédié au financement de l’acquisition des génisses permettant la reconstitution du cheptel laitier.

Le CAM contribuera aussi au financement du comblement des besoins du marché national en céréales et en aliments de bétail et ce en concertation avec les services du ministère chargé de l’agriculture et selon des mécanismes de contrôle et de suivi arrêtés avec les services concernés et notamment l’ONICL.

Le deuxième axe est relatif au traitement de l’endettement des agriculteurs. Un moratoire sera mise en place en faveur des petits agriculteurs opérant au sein de toutes les filières de productions agricoles.

Il permettra le report avec décalage d’une année des échéances des crédits échus; et la suspension des actions en justice anciennement intentées. Pour les autres agriculteurs, la situation de leur endettement sera examinée, au cas par cas, et des facilités de paiement leur seront accordées selon leur capacité de remboursement.

Dans un deuxième temps et pour permettre aux agriculteurs de financer leurs campagnes à venir, un reprofilage de l’endettement sera étudié pour proposer des solutions optimales et réalistes.

S’agissant du troisième axe, le CAM mettra en place, avec le Ministère de l’Agriculture des solutions innovantes pour financer des investissements, privés ou dans le cadre de Partenariat Public Privé, visant à améliorer l’accès à l’eau d’irrigation et à en réduire le coût.

Ces financements peuvent concerner, au-delà des investissements classiques, des unités locales de désalinisation, notamment des ressources en eau provenant des nappes phréatiques saumâtres dans les régions de Doukkala et de l’Oriental, ou la reconversion à l’énergie solaire pour réduire le coût du pompage.

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