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Laconiquement, les arabes n’ont-ils pas perdu le nord ?

Les arabes vivent un tiraillement psychologique aigu et souffrent atrocement au point d’être totalement paralysés et spectateurs d’eux-mêmes.

La remise en question, déficiente totalement dans l’éducation familiale et scolaire, est responsable de la désorientation psychologique des arabes. Un véritable drame.

L’absence de la remise en question emprisonne l’arabe dans la religion afin de se justifier qu’il est bien orienté sur le véritable chemin. Un délire fantastique.

Ce mécanisme de désorientation se manifeste à plusieurs niveaux :

  • La religion

L’arabe est tiraillé entre les lois de sa propre religion (limitantes) et la liberté individuelle selon les droits internationaux de l’homme. Souffrant des contradictions, il a ainsi commencé à se convertir à d’autres religions (l’islam, le christianisme, le bahaïsme) et courants spirituels plus oxygénés (boulisme, soufisme) ou bien à l’athéisme et l’agnosticisme.

Tristement et malgré sa nouvelle foi, l’arabe se retrouve de nouveau à vivre en dichotomie.

  • L’immigration vers l’Occident

Cette vague volcanique de l’immigration des jeunes arabes aux pays occidentaux est motivée essentiellement par la recherche de la liberté individuelle. Seulement lorsqu’ils y arrivent, ils sont exclus et finissent par retourner dans la bulle religieuse.

  • Le vestimentaire

L’arabe est complètement dissocié, il s’agrippe à n’importe quelle corde selon les occasions pour ne pas s’anéantir. Vêtement occidental pour le quotidien et traditionnel pour les fêtes religieuses.

  • La robe blanche, le voile, le caftan

Lors du mariage les mariés doivent être occidentaux (costume, robe blanche avec le voile) et traditionnels (caftan, djellaba) à la fois. Une véritable dislocation.

  • La musique traditionnelle et occidentale

Les arabes s’amusent en boite de nuit et dans les fêtes du plaisir avec la musique occidentale, alors que dans les mariages cette musique est absente et remplacée par la musique traditionnelle.

  • Admirer et haïr l’Occident

L’arabe se plit en quatre pour ressembler aux occidentaux : peau blanche, cheveux raides, spontanéité, amour de soi, bon vivant et ainsi de suite. En même temps, il ne souhaite que du malheur à l’Occident qu’il considère mécréant.

  • Le plaisir et les interdits religieux

Les arabes transgressent toutes les minutes les lois religieuses afin d’obtenir du plaisir. Par la suite, la culpabilité fait surface mais est rapidement rachetée par une pratique religieuse (lire les textes sacrés, prier, faire l’aumône). Cette stratégie arabe est une devise quotidienne. C’est de la triche « hallal ».

  • L’illusion identitaire

L’arabe vole, ment, boit de l’alcool, pratique le sexe libertin, et même pendant ses pratiques irréligieuses, il clame sa religion comme étant la meilleure et la seule acceptée par Dieu pour accéder au paradis. Deux cerveaux dans un seul crâne.

  • L’aveuglement

Dans les pays arabes, nous trouvons des maisons et des structures (maisons de prostitution, bars, production de vin…) en marche. Malgré cette réalité, l’arabe rappelle avec fierté que son pays est religieux et qu’il faut respecter sa culture conservatrice.

  • L’utopie religieuse et le rêve d’enfant

L’arabe vit à des années lumières des principes de sa religion et pourtant il est convaincu que sa religion est le seul salut au monde. Les arabes sont-ils incapables de se demander pourquoi les gens fuient la religion ? Peut-on fuir ce qui nous procure plaisir et sérénité ? À moins que l’arabe ne soit masochiste ?

  • Le mariage de « Al Fatiha » et le concubinage « hallal »

Nouveau phénomène en expansion dans le monde arabe. Une ruse ingénieuse pour donner une note « hallal » à la liberté sexuelle. Véritable dissonance cognitive.

  • Les banques religieuses sans intérêts

Là encore, les banques arabes ont trouvé la ruse pour être conformes à la religion en gagnant d’importants intérêts convertis « hallal ». Véritable mascarade.

Laconiquement, tant que les arabes attendront encore les miracles religieux et garderont la remise en question (le cogito) en off, ils continueront d’être consumés totalement.

Docteur Jaouad Mabrouki, psychiatre, psychanalyste de la société marocaine

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