Monde

Racisme: Nos enfants meurent en Espagne

L’écho du crime odieux qui a emporté l’âme d’un immigré marocain en Espagne résonne encore. Mohamed Zrega, laissant deux enfants, dont le plus jeune avait moins de six mois, a été un choc pour la société civile et les militants des droits de l’homme en Espagne, en particulier ceux dirigés par des Marocains, et a soulevé la question de savoir qui est responsable de la haine croissante contre les immigrés marocains.

Le meurtre de Mohamed, qui, selon les proches de l’incident, serait dû au racisme, a été précédé d’un crime odieux il y a un mois, dont la victime était la jeune fille de 14 ans Khaoula dans le sud de l’Espagne, après qu’elle a été tuée par une jeune de vingt ans d’origine américaine.

Les jeunes meurent « Kimoto Darari »

Avant Khawla et Mohammd, l’incident d’Ilias Tahri a ébranlé l’opinion publique marocaine, le jeune de 18 ans à l’époque, mort aux mains des agents de sécurité dans un centre pour mineurs en Espagne, à la manière de l’américain « George Floyd », qui avait suscité des réactions, notamment de la part des médias marocains,

Faouzia Aman, une immigrée marocaine en Espagne, a révélé dans son interview au journal Al-Omk Almagribi que l’affaire ne concernait pas Mohamed, Khawla et Ilias, mais plutôt un grand nombre d’immigrés marocains tués pour différentes raisons, que ce soit le racisme, la violence ou les querelles.

Comme elle était une volontaire qui travaillait dans les refuges, Aman a révélé que parmi les plusieurs Marocains ont perdu leurs vies, citant l’exemple du jeune Marocain qui a été tué par un Algérien, et Soulaimane, qui a été tué par un groupe de jeunes hommes d’Amérique latine, puis Khawla et le dernier d’entre eux Mohamed, qui s’est vu asséné 12 coup de poignard alors qu’il conduisait un taxi pour subvenir aux besoins de sa famille.

L’immigrante marocaine a exprimé son chagrin en disant : « Darari Kimoto (les enfants meurent), y compris d’autres, qui vivent des handicaps permanents devant un silence terrible » ajoutant :  » Nous sommes la communauté la plus faible, on s’entre-attaque mais on ne fait rien pour défendre nos droits. ».

Aman, qui accompagne toujours des jeunes qui ont atteint l’âge légal et se sont retrouvés à l’extérieur des abris, a déclaré : « Je n’ai jamais vu ni entendu aucun parti qui a adopté une position de protestation afin d’exiger justice pour ceux-ci, que Dieu ait pitié d’eux ».

L’extrême droite est coupable

En réponse à la question d’Al-Omk Almagribi sur les raisons du discours raciste croissant contre les immigrés marocains, qui a fait des victimes de crimes odieux, l’acteur politique Rachid Faris a déclaré que la montée du racisme contre les immigrés ces dernières années est causée par la montée de l’extrême droite en Espagne, en particulier le parti « Vox ». Depuis la montée de ce parti au Parlement, il est devenu perceptible que le racisme se développe dans les lieux publics des villes et villages d’Espagne.

Fares a souligné que depuis la montée du parti « Vox » et son entrée au Parlement, le discours de haine produit par ce parti à l’idéologie raciste extrémiste contre les immigrés, notamment les Marocains, a émergé, avec de multiples délits, à la suite desquels des Marocains sont morts de manière horrible, notamment Khaoula, Ilias, Mohamed Zrega et d’autres.

Le membre du Parti Socialiste Ouvrier Espagnol a ajouté que ces dernières années, avec l’entrée d’un grand nombre de mineurs marocains en Espagne, cette situation a contribué à ce que le citoyen espagnol pointe aujourd’hui du doigt l’accusation pour tous les vols et le chaos qui se produisent sur la rue à ces immigrés mineurs marocains.

De même, le parti « Vox » dit Fares, le disant directement, et tenant explicitement les immigrés marocains responsables du chômage, des prix élevés et de la criminalité, est responsable de cette situation résultant du discours de haine. Par ailleurs, Fares a estimé que les médias espagnols, à leur tour, portent la responsabilité de la croissance du discours de haine et du racisme, car ces médias recherchent ce qu’il y a de négatif chez l’immigré marocain et le tiennent pour responsable de ce qui se passe, sans mentionner les immigrés marocains qui se sont intégrés à la société espagnole et contribuent à son développement par leur présence dans tous les secteurs, économique, sanitaire, sécuritaire, politique, et autres.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *