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L’ambassade du Maroc à Kiev réagit à l’affaire Brahim Saadoun

Une source à l’ambassade du Royaume du Maroc en Ukraine a révélé au journal Al Omk Al Maghribi que l’étudiant marocain capturé par les forces séparatistes dans la région de Donetsk a été arrêté alors qu’il portait l’uniforme militaire de l’armée ukrainienne, en tant que membre des forces maritimes ukrainiennes.

Selon la même source, l’intéressé a confirmé dans ses déclarations avoir rejoint l’armée ukrainienne de son plein gré, indiquant qu’il détient la nationalité ukrainienne, et cette information a été confirmée par son père.

Brahim Saadoun, enrôlé dans l’armée Ukrainienne de sa propre volonté, se trouve actuellement emprisonné par une entité qui n’est reconnue ni par les Nations Unies ni par le Maroc, précisent les sources de l’ambassade du Royaume à Kiev.

Rappelons qu’un dirigeant séparatiste pro-russe de l’est de l’Ukraine a annoncé dimanche qu’il ne souhaitait pas amender la peine de mort prononcée contre les Britanniques et le Marocain Ibrahim Saadoun pour avoir combattu avec l’armée ukrainienne, estimant qu’elle était « juste ».

« Ils sont venus en Ukraine pour tuer des civils pour de l’argent », a déclaré aux journalistes Denis Pouchiline, le chef de la région séparatiste de Donetsk. « Pour cette raison, je ne vois pas les conditions d’une quelconque modification de la peine ».

Pouchiline a ajouté que « le tribunal a prononcé une peine tout à fait équitable » contre les trois combattants, soulignant que le Premier ministre britannique Boris Johnson ne s’inquiète pas de leur sort et n’a eu aucun contact avec les autorités séparatistes.

La ministre des Affaires étrangères de la « République populaire de Donetsk » séparatiste, Natalia Nikonorova, a déclaré le 11 juin que la Grande-Bretagne et le Maroc ont la possibilité d’envoyer des avocats pour défendre les citoyens des deux pays.

Jeudi dernier, la Cour suprême de la République populaire séparatiste de Donetsk soutenue par la Russie a prononcé des condamnations à mort contre 3 combattants, deux Britanniques et un étudiant marocain nommé « Ibrahim Saadoun ».

Taher Saadoun, le père de l’étudiant condamné à mort, a confirmé dans un communiqué de presse que son fils n’était pas un « mercenaire » mais un prisonnier de guerre, ajoutant qu’il étudiait en troisième année de la filière des technologies spatiales, et qu’il travaillait comme traducteur en vertu de sa maîtrise de plusieurs dialectes russes.

Anthony Blinken avait déclaré dans un tweet sur son compte Twitter : « Nous sommes profondément préoccupés par les informations faisant état d’un « procès » fictif et ses décisions contre des combattants légitimes servant dans les forces armées ukrainiennes », appelant « la Russie et ses mandataires à respecter le droit international humanitaire, y compris les droits et la protection accordés aux prisonniers de guerre.

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